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RENCONTRE Pour Pierrot Daou, la photographie c’est la lumière

Une lapalissade? Quand même toujours vraie cette lapalissade: «La photographie c’est la lumière», comme le souligne Pierrot Daou dont trois de ses «instantanés» tapissent pour la première fois les cimaises du vingt-sixième Salon d’automne qui se tient actuellement au musée Sursock. Professeur à la LAU de Byblos, amoureux fou de ce que l’œil de la caméra pourrait dire ou traduire, cet impénitent chasseur d’images de quarante-trois ans a une dévotion entière à son art. Il insiste sur la notion d’art. La photographie est un art. Un art longtemps, selon lui, mis sous le boisseau, mais qu’aujourd’hui le public et les habitués des galeries d’art reconnaissent comme une part égale à l’art plastique en général. Pull-over noir avec rayures colorées, front largement dégarni, yeux fouillant avidement ce qu’il pourrait mettre sur pellicule, voilà Pierrot Daou («oui c’est bien Pierrot sur la carte d’identité et non Pierre», précise-t-il dans un petit rire un peu embarrassé!) à l’allure bien sage qui, d’un hobby au départ, en a fait une carrière. Flash-back pour reconstituer l’histoire. Des études d’architecture d’intérieur, il bascule vers la photo. Aussi simple que ça. «J’ai davantage aimé faire de la photo», dit-il tranquillement. Et d’ajouter: «C’est un moyen de traduire ou de transposer un sentiment, une image. J’en aime la technique. Bien sûr, la machine n’est qu’un moyen. C’est le regard qui compte… J’ai travaillé sur un tas de sujets qui m’intéressaient dans des reportages. La mode, les mariages, les portraits des vieux et leurs rides, les enfants, leur innocence, leur agitation m’inspirent, les paysages, mais pas d’aurore et encore moins de crépuscule! Et pas de reportage journalistique! J’aime les appareils Nikon.» Dans les photos exposées au musée Sursock, fragments de nus et détails d’un torse, d’une épaule et d’un pied, Pierrot Daou a travaillé en noir et blanc. Un nostalgique? «Non, dit-il, mais le noir et blanc a ici plus d’éloquence que la couleur. Je suis heureux que mes photos soient à côté des toiles de peinture, des sculptures et des installations. C’est une belle revanche pour la photo. Un défi a été relevé. Et, aujourd’hui, la photo s’est finalement imposée comme un art à part entière.» Aimant le cinéma (préférence à Spielberg, Kurosawa, Tarkovski), écoutant les Pink Floyds, se livrant volontiers à la lecture des livres d’histoire, appréciant le talent de Ansel Adams, Jean-Loup Sief et Man Ray, après trois expositions individuelles et plus de quinze collectives, Pierrot Daou se prépare, pour la saison prochaine, à présenter au public une série d’images inédites. Il n’en dira pas plus, gardant secret le lieu et le sujet de l’exposition. E.D.
Une lapalissade? Quand même toujours vraie cette lapalissade: «La photographie c’est la lumière», comme le souligne Pierrot Daou dont trois de ses «instantanés» tapissent pour la première fois les cimaises du vingt-sixième Salon d’automne qui se tient actuellement au musée Sursock. Professeur à la LAU de Byblos, amoureux fou de ce que l’œil de la caméra pourrait dire...