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Actualités - OPINION

Monsieur Écologie

Le Liban, la nature, notre mère la terre vient de perdre, en Ricardo Habre, un de ses fils les plus dévoués et l’un de leurs plus grands défenseurs. Sa petite famille, « Des Amis de la nature », l’ONG pour la protection de l’environnement, fondée par lui et à travers laquelle il a tant œuvré et réalisé, le pleure, ainsi que sa grande famille, les écologistes sincères, qui, faut-il le souligner, lui doivent, un grand nombre d’entre eux, leur engagement pour la cause. Il a commencé son combat lorsque beaucoup au Liban ne savaient pas encore ce qu’est l’écologie. Il était impossible de l’écouter parler de la situation et rester indifférent. Ses élèves, à qui mieux que quiconque il a su enseigner, tout autant la matière que la passion, sont orphelins. Pourquoi Ricardo Habre était-il un écologiste différent et hors pair ? D’abord parce qu’il était, tout autant le scientifique, l’expert, le spécialiste, que le militant engagé, et cela est rare, le plus grand nombre de spécialistes se contentant d’être des spécialistes, sans s’investir sur le terrain, alors que lui a mis son savoir au service de la cause qu’il ne pouvait honorer parfaitement et efficacement qu’en militant, avec toutes les conséquences et les revers que cela implique. Pourquoi était-il différent, et son engagement total, entier, courageux, rigoureux, honnête et pur ? Parce qu’il aimait de tout son cœur son pays, le Liban, et sa belle nature, louée depuis le début des temps dans plusieurs passages de la Bible, aimait-il à souligner dans ses conférences. Et lorsqu’on aime, on ne peut pas faire les choses à moitié. Il a défendu la nature de tout son cœur jusqu’à le fatiguer. Et comme pour sauver la nature – la mobilisation générale et à tous les niveaux étant indispensable –, il s’est investi toute sa vie pour faire prendre conscience à tout le monde, petits et grands, citoyens et responsables, de l’importance de l’engagement pour la cause. Et comme on ne peut défendre ce qu’on ne connaît pas et qu’il faut connaître pour aimer et aimer pour défendre, et que la multitude n’y comprenait pas grand-chose, il s’est épuisé à cette tâche, commençant par le b.a.-ba, ses conférences prenant plutôt l’allure de cours d’enseignement. Quelle lourde tâche devant des gens ignorants, de mauvaise foi, de mauvaise volonté, ou simplement apathiques. Qu’est-ce que nous avons dû, tous, cher Ricardo, te décevoir, même les écologistes parmi nous, qui n’avions pas ton souffle, ta persévérance et ton grand amour. Merci Ricardo pour avoir été, pour tout ce que tu as été, tout ce que tu as écrit, tout ce que tu as crié et tout ce que tu as fait. Tu resteras un exemple et un rayon de soleil pour l’écologie au Liban et une si belle figure au service de cette noble cause. Gladys NADER
Le Liban, la nature, notre mère la terre vient de perdre, en Ricardo Habre, un de ses fils les plus dévoués et l’un de leurs plus grands défenseurs.
Sa petite famille, « Des Amis de la nature », l’ONG pour la protection de l’environnement, fondée par lui et à travers laquelle il a tant œuvré et réalisé, le pleure, ainsi que sa grande famille, les écologistes...