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Irrité, Qoreï renonce à sa candidature Le Fateh veut afficher un front uni aux élections législatives

Le Fateh, parti au pouvoir au sein de l’Autorité palestinienne, tentait hier de mettre ses divisions en veilleuse après les avoir étalées au grand jour, pour présenter une liste unifiée aux législatives de janvier. L’inscription à la mi-décembre de deux listes de candidats du Fateh auprès de la Commission électorale centrale (CEC) a jeté le mouvement dans une profonde crise et compromis ses chances de maintenir sa majorité au Parlement lors des législatives auxquelles participera pour la première fois le groupe radical Hamas. Soucieux de surmonter cette crise, le comité central du Fateh a décidé, lors d’une réunion présidée jeudi soir par le leader palestinien Mahmoud Abbas, de fusionner les deux listes en une seule, conduite par un populaire chef du mouvement emprisonné en Israël, Marwan Barghouthi. Ce compromis, fruit d’intenses tractations entre les représentants des deux camps, a toutefois suscité des grincements de dents chez les caciques du mouvement, qui accusent sa direction d’avoir plié face à la jeune garde incarnée par M. Barghouthi, ont indiqué hier des responsables du Fateh. En vertu de ce compromis, les ministres et les députés sortants du Fateh, ainsi que les membres du comité central disputeront le scrutin chacun comme candidat dans sa propre circonscription et ne figureront pas sur la liste présentée par le mouvement au niveau national. Le Parlement palestinien issu des législatives du 25 janvier comptera en effet 134 députés dont la moitié seront élus sur des listes qui se présenteront au niveau national et l’autre moitié par circonscriptions. Irrité par cet arrangement, le Premier ministre palestinien, Ahmed Qoreï, qui figurait en deuxième position sur la liste officielle du mouvement, a renoncé à sa candidature, selon des sources au Fateh parlant sous le couvert de l’anonymat. Outre les réserves de certains cadres, la fusion des deux listes reste tributaire de la décision d’un tribunal spécial saisi par le Fateh pour permettre une réouverture temporaire des dépôts de candidatures auprès de la CEC, le délai légal ayant expiré le 14 décembre. Conscients de sa popularité, les deux camps avaient choisi M. Barghouthi pour conduire leurs listes respectives, mais ce dernier a choisi de rester à la tête de la liste de « l’Avenir » qui compte plusieurs de ses proches. La loi électorale n’autorise pas un même candidat à figurer sur deux listes différentes. Les divisions au sein du Fateh et la récente décision d’Israël d’interdire aux Palestiniens de Jérusalem-Est occupée de participer au scrutin ont alimenté ces derniers jours les spéculations sur un possible report des législatives. De son côté, le Premier ministre français Dominique de Villepin estime que les élections législatives palestiniennes « sont d’une importance capitale » et qu’« il est essentiel que le scrutin puisse se dérouler dans de bonnes conditions ». Dans une interview au quotidien panarabe al-Hayat, à paraître aujourd’hui, de Villepin déclare qu’« un processus politique » doit « rapidement » s’engager entre Israéliens et Palestiniens.

Le Fateh, parti au pouvoir au sein de l’Autorité palestinienne, tentait hier de mettre ses divisions en veilleuse après les avoir étalées au grand jour, pour présenter une liste unifiée aux législatives de janvier.
L’inscription à la mi-décembre de deux listes de candidats du Fateh auprès de la Commission électorale centrale (CEC) a jeté le mouvement dans une...