Les Irakiens ont capturé puis relâché Zarqaoui en 2004... sans le savoir

Les forces de sécurité irakiennes ont capturé puis relâché, sans le savoir, il y a plus d’un an Abou Moussab al-Zarqaoui, le représentant d’el-Qaëda en Irak, a confirmé hier un responsable à Bagdad. « Cela s’est passé il y a plus d’un an dans la ville de Falloujah », bastion sunnite rebelle à 50 km à l’ouest de Bagdad, a déclaré à l’AFP le général Hussein Kamel, vice-ministre de l’Intérieur pour le renseignement, confirmant une déclaration dans ce sens à la télévision d’information en continu américaine CNN. « Il paraît que les policiers qui l’ont interpellé ne l’ont pas identifié et l’ont relâché », a ajouté le responsable, promettant de capturer l’ennemi public numéro un en Irak, dont la tête est mise à prix pour 25 millions de dollars. « Ce personnage n’a pas de pouvoirs divins et il ne peut pas échapper à la justice. Il a échappé cette fois-ci, mais à la prochaine occasion nous allons l’arrêter et le juger pour tous les crimes commis contre le peuple irakien », a assuré le général Hussein. Le Pentagone de son côté s’est montré sceptique hier sur les informations concernant la capture de Zarqaoui. « C’est une rumeur qui remonte à l’an dernier, mais qui n’a jamais pu être confirmée », a déclaré un porte-parole du département de la Défense, Bryan Whitman. Les forces américaines en Irak ont indiqué qu’elles ont failli arrêter Abou Moussab al-Zarqaoui en février et en avril 2005. Ce Jordanien de 39 ans a été condamné à mort en Jordanie en 2002 pour l’assassinat d’un diplomate américain. Son groupe a revendiqué de nombreux attentats, enlèvements et assassinats en Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003.