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INSTALLATION - Chez Zico House et à l’Espace SD, jusqu’au 26 novembre Le désir mis en scène par Fassih Keiso

«Le vent faisait tournoyer le sable et les cailloux. Je jouais avec les autres enfants du village, filles et garçons. On s’amusait à recouvrir nos têtes par les pans de nos “ galabia ” (tuniques). Du coup, la partie inférieure de nos corps se trouvait à découvert. Aucun de nous ne portait des sous-vêtements. Les gens du village nous regardaient en riant. Leurs corps à eux sont recouverts de la tête aux pieds. Les villageois viennent de différents milieux, de différentes religions et de différentes races, mais ils portent tous le même costume. » Voilà, le ton est donné. Fassih Keiso ne mâche ni ses mots ni ses installations. La sexualité, la peau nue, les organes sexuels, la mécanique du désir lui donnent matière à penser, à créer. L’artiste, d’origine syrienne, donne à voir plusieurs de ses installations chez Zico House et à l’Espace SD. Dans chacune de ses œuvres, l’artiste dévoile un nouveau style. Travaillant avec une grande variété visuelle, il rassemble et combine les éléments « traditionnels » arabes aux technologies, comme la vidéo, le son, la photographie et la manipulation d’images sur ordinateur afin de les présenter d’une façon contemporaine. « Mes œuvres consistent à représenter le corps et le désir, le tissu et la peau. Dans ce contexte, j’aborde la différence qui existe entre les identités, en profitant des différents moyens d’expression artistiques et surtout de l’image animée. » L’exposition « Not Only Skin And Fabric » donne à voir des vidéos de corps de femmes et d’hommes, dénudés ou habillés, en train de danser sur des musiques orientales et techno. Le tout est projeté sur la peau de deux grands tambours. À l’Espace SD, Keiso expose un lit, des tables, une chaise, un lampadaire, bref une chambre à coucher dont les tissus représentent des parties nues du corps humain. Né en Syrie, Fassih Keiso vit depuis une dizaine d’années entre Victoria (Australie) et New York. Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Beyrouth (design intérieur) et de Melbourne, il part étudier la vidéo à l’Université de New York (School of Continuing and professional Studies) et enfin à la faculté d’art de l’Université de Sydney. Depuis 1991, Fassih Keiso expose régulièrement ses photographies, vidéos, installations ou performances dans des centres d’art contemporain et des galeries en Australie (Centre de la photographie contemporaine de Melbourne), aux États-Unis (Centre d’art contemporain – Moma, Centre international de la photographie de New York) et au Liban (galeries Maraya et Épreuve d’artiste). M.G.H.
«Le vent faisait tournoyer le sable et les cailloux. Je jouais avec les autres enfants du village, filles et garçons. On s’amusait à recouvrir nos têtes par les pans de nos “ galabia ” (tuniques). Du coup, la partie inférieure de nos corps se trouvait à découvert. Aucun de nous ne portait des sous-vêtements. Les gens du village nous regardaient en riant. Leurs corps à...