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Actualités - CHRONOLOGIE

VIENT DE PARAÎTRE Marijean Moran Boueiri et Mona Trad Dabaji y communiquent leur amour du Liban « Lebanon 1, 2, 3 », un livre illustré pour apprendre à compter

Marijean Moran Boueiri est une Américaine mariée à un Libanais. Mona Trad Dabaji est un peintre à la réputation confirmée. Marijean est une blonde pulpeuse et prolixe, et Mona est une brune menue tout en douceur. Ces deux mamans ont pourtant une chose en commun: un amour indéniable, indéfectible, incorruptible pour le Liban. Ensemble, elles signent un ouvrage dédié aux petits enfants, «Lebanon 1,2,3 a Counting Book in Three Languages»*. Écrit dans les trois langues, français, arabe et anglais, il vise, comme son titre l’indique, à apprendre aux petites têtes brunes à compter. Mais il témoigne également de l’attachement de l’auteur et de l’artiste aux traditions libanaises et à la vie authentique des familles locales. Les illustrations, de véritables œuvres d’art de l’artiste, occupent une place prépondérante dans le livre. Sur la page de droite, le texte, ou plutôt le poème, se décline dans chaque langue sur deux lignes et se termine par une rime redondante. Sur la page de gauche, les toiles de Dabaji, aux couleurs frappantes et aux lignes ondulantes. Dans ces scènes de la vie familiale à l’orientale, aucun détail n’est laissé au hasard. L’enfant et même le lecteur adulte se délectent de retrouver ces éléments familiers dessinés d’une manière tellement rafraîchissante. Dabaji a, avec ces illustrations, redonné une nouvelle jeunesse à la fontaine du village, aux marchands de quatre saisons, aux tapis que l’on bat avec vigueur aux premiers rayons de soleil… L’histoire? Il s’agit en fait d’une journée typique à la libanaise. Chez «téta» et «jeddo» qui réunissent, dans leur maison aux tuiles rouges, les oncles, les tantes, les cousins et les cousines. La journée commence donc par des embrassades, «trois baisers accueillent chaque visage», et se termine par le traditionnel café siroté dans une tasse «chaffeh». Entre les deux scènes, on aura vu quatre tantes bavardant, confortablement campées sur les canapés ramenés de France. Pendant que quatre oncles jouent aux cartes et que les cousins coquins se disputent une partie de cache-cache dans le jardin. Dehors, «les marchands ambulants crient au passant» et les oiseaux gazouillent en observant tout ce beau monde siroter son café. C’est ainsi que se termine cette belle journée à la libanaise, qui ressemble tellement à celle qu’on passe les dimanches en famille, chez les grands-parents, à la montagne ou dans les villes. Ces grandes réunions de famille, Marijean Boueiri y connaît plus qu’un brin. Elle a passé d’innombrables journées dans la maison de son grand-père près de la mer, dans le New Hampshire, et dans la résidence ancestrale des Boueiri, au Liban. Elle a vécu dans cinq pays différents avant de retourner au bercail de son époux. «Les cultures peuvent varier d’un endroit à l’autre, indique la jeune femme. Mais une chose reste la même : partout, petits et grands aiment se relaxer, bien manger et avaler des douceurs.» Mona Trad Dabaji a obtenu son diplôme en Fine Arts à l’AUB. Ses toiles ont été exposées dans divers pays, dont le Cameroun, la France, les Émirats et les États-Unis. Elle a un style frais, un brin puéril. Elle illustre la chaleur et la vitalité de la culture libanaise. Son atelier, perché au dernier étage d’un vieux bâtiment d’Achrafieh, est gorgé de lumière. Elle reçoit également ses élèves dans ce grand espace où trône son chat Pouf. Le beau félin blanc figure d’ailleurs dans le livre qui vient de paraître. Cet ouvrage est destiné tout autant à la jeunesse libanaise qu’à celle émigrée à l’étranger qui retrouve là ses racines. Il s’adresse également aux petites têtes blondes d’autres nationalités qui trouveront là une belle introduction aux us et coutumes libanais de même qu’un appendice en fin d’ouvrage leur apprend à compter en arabe. Histoire de joindre l’utile au beau, à l’agréable et… aux racines du Liban. Maya GHANDOUR HERT * Marijean Boueiri signe son ouvrage dans le cadre du Salon lire en français et en musique, au Biel, le dimanche 13 novembre, à 16h, sur le stand de la librairie el-Bourj.
Marijean Moran Boueiri est une Américaine mariée à un Libanais. Mona Trad Dabaji est un peintre à la réputation confirmée. Marijean est une blonde pulpeuse et prolixe, et Mona est une brune menue tout en douceur. Ces deux mamans ont pourtant une chose en commun: un amour indéniable, indéfectible, incorruptible pour le Liban. Ensemble, elles signent un ouvrage dédié aux petits...