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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION «Palettes irakiennes» à la galerie Zamaan

Comme chaque année, la galerie Zamaan (Hamra, rue Sadate, impasse 131) consacre une exposition collective à l’art irakien contemporain. «Il y a chez ce peuple une fibre artistique développée, mais aussi une ouverture intergénérationnelle qui porte les jeunes artistes à puiser aux sources du patrimoine et à s’inspirer des maîtres confirmés pour produire du renouveau dans la continuité», affirme Moussa Kobeissi, le propriétaire de la galerie. «C’est cette transmission du savoir-faire entre ancienne et jeune génération qui donne sa force à l’art irakien et dont devraient peut-être s’inspirer les artistes libanais», ajoute-t-il. Jusqu’au 5 novembre donc, une petite centaine d’œuvres de dix-neuf artistes venus du pays de l’Euphrate envahissent les cimaises de la galerie Zamaan. En dépit de la diversité des styles, des thèmes et des techniques, les peintures exposées ont un dénominateur commun : une palette chromatique faite de brun, d’ocre, d’orange, de bleu et de mauve… Une palette de couleurs, dont l’agencement, le mariage de tonalités, signe d’une facture «irakienne», assez reconnaissable, les œuvres même les plus abstraites. À l’instar de celles de Hassan Abboud, installé depuis une bonne dizaine d’années en Hollande, de Riad Nehmé ou encore de Ali Abbas qui, lui, inscrit des symboles babyloniens (palmier, poisson, œil, triangle…) dans de larges plages de couleurs juxtaposées. Parmi les artistes intéressants de cette exposition, signalons: les gouaches sur papier entre géométrie épurée et semi-surréalisme de Hamid Yacine, un artiste aujourd’hui septuagénaire; les «Baghdadiyat», huiles éclatantes de vie, de lumière et de couleurs de Mahdi al-Assadi; les portraits à la précision quasi photographique et les scènes traditionnelles en clair-obscur de Jabbar al-Hasnaoui et Imad al-Taki, deux jeunes talents qui ont, paradoxalement, le pinceau très classique. Il y a aussi une pièce assez singulière datant des années soixante, signée Nevair, un artiste kurde, et une grande peinture équestre de Yahia el-Darraji, qui a longtemps été le portraitiste attitré de Saddam Hussein. Z.Z.
Comme chaque année, la galerie Zamaan (Hamra, rue Sadate, impasse 131) consacre une exposition collective à l’art irakien contemporain.
«Il y a chez ce peuple une fibre artistique développée, mais aussi une ouverture intergénérationnelle qui porte les jeunes artistes à puiser aux sources du patrimoine et à s’inspirer des maîtres confirmés pour produire du renouveau...