Auto - L’épreuve catalane est une des rares courses à ne pas figurer au palmarès du double champion du monde français Rallye de Catalogne : objectif dix pour Loeb

Citroën conforté, le Français Sébastien Loeb soulagé, le binôme souverain du championnat du monde, fort d’un avenir désormais assuré, aborde le rallye de Catalogne, avant-dernière épreuve de la saison, avec la ferme intention de célébrer l’évènement par une nouvelle victoire, un troisième titre constructeurs consécutif, cette fin de semaine dans la région de Tarragone. Quelques jours seulement après un énième exploit sur les routes corses, au lendemain de la confirmation du retour de la marque au double chevron en 2007 après un arrêt à la fin de cette saison décidé il y a un an par Jean-Martin Folz, président du groupe PSA, Loeb se présente en Espagne avec une grande détermination. « Il y a bien sûr le titre constructeurs à assurer, mais une victoire me plairait bien. J’espère obtenir un dixième succès cette saison. Nous allons essayer de gagner », annonce le double champion du monde. Pour ce dernier, comme tous ses rivaux, Petter Solberg et Stéphane Sarrazin (Subaru Impreza), Marcus Grönholm et Nicolas Bernardi (Peugeot 307), Toni Gardemeister (Ford Focus), ou Alexandre Bengué (Skoda Fabia), en verve en Corse, l’épreuve catalane constituera néanmoins une nouveauté. Le rôle du copilote Le rallye a en effet quitté cette année la Costa Brava pour la Costa Daurada avec des routes que le Mondial n’a plus connues depuis 2002. « J’avoue ne pas avoir grand souvenir des spéciales de cette boucle sud, indique Loeb. Ce rallye sera quasiment nouveau pour moi. Mais c’est un rallye asphalte, et même si les routes espagnoles ne sont ni celles d’Allemagne ni de Corse, les données ne sont pas totalement différentes. Elles sont larges, assez typées circuit, et je suis impatient d’y mettre en application quelques trucs appris au cours de mes essais des 24 Heures du Mans. » Aussitôt les reconnaissances terminées, la veille au soir, les copilotes ont dû faire face à un travail de notes considérable. Plus que jamais les « hommes de l’ombre » vont avoir un rôle essentiel à tenir tout au long du week-end. « Je vais mettre une grosse confiance sur Daniel (Elena) », reconnaît d’ailleurs Loeb. Face au « phénomène », Solberg, Grönholm et les autres ne se font guère d’illusions, même si Toni Gardemeister, brillant en Corse, espère être plus proche du pilote de la Xsara et obtenir un excellent résultat pour la dernière apparition en Mondial de la Focus version 2005, la 2006 effectuant ses débuts dans deux semaines en Australie. Pas de consigne Faire le maximum et puis attendre un problème, voire une faute... que Loeb n’a plus commise depuis longtemps. Tel est le credo de la concurrence. L’Espagne, justement, n’est-elle pas le lieu où le double champion du monde a effectué deux des ses rares sorties de route ? Cela remonte quand même à 1999 et 2002. « J’ai cependant eu la joie de remporter ici ma première victoire dans un championnat mondial avec la Saxo Super 16000 en 2001 », préfère se souvenir Loeb. Une certitude, Loeb n’aura pas de consigne à respecter de la part du patron Guy Fréquelin dans l’optique du titre constructeurs, titre que François Duval, par la faute d’une énième erreur, n’a pas pu assurer en Corse. Dans le pire des cas, six points suffiront à Citroën en Espagne. « Quand la cible (titre) est aussi proche, on n’a pas le droit de la rater..., affirme Guy Fréquelin. Sébastien va jouer comme il sait le faire. Je n’ai aucune raison de le freiner. Pour Duval, c’est évidemment un peu plus compliqué dans la mesure où sa série positive a subi un coup d’arrêt. Je vais lui demander de rouler à sa main, de reprendre confiance. » La Catalogne reste une des rares épreuves à ne pas figurer au palmarès de Loeb. Le Français compte bien y remédier dès ce week-end.