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Actualités - CHRONOLOGIE

L’organisation du chef chiite Moqtada Sadr s’allie avec des candidats sunnites dans la province d’al-Anbar L’Irak regarde déjà en direction des prochaines législatives

La Constitution irakienne adoptée, les partis et hommes politiques se sont lancés dans la bataille des élections générales du 15 décembre pour lesquelles ils doivent s’enregistrer au plus tard le 28 octobre. Les Arabes sunnites se préparent aux élections législatives en rangs dispersés : alors que trois formations sunnites ont annoncé hier la constitution d’une liste commune, appelée le « Front irakien de la concorde », le Comité des ulémas maintient son rejet du processus politique à l’ombre des Américains. Tirant la leçon du boycottage contre-productif des élections de janvier, les Arabes sunnites œuvrent donc pour une meilleure représentation dans la future Assemblée, en vue d’être bien placés pour modifier la Constitution qu’ils dénoncent comme un projet menant à la partition du pays. Un accord négocié avant le référendum sous la pression des États-Unis permet en effet un amendement du texte par l’Assemblée issue des élections dans un délai de quatre mois. Le Comité des ulémas musulmans, principale association de religieux sunnites, a de son côté affirmé maintenir sa position initiale, à savoir qu’il refuse de participer à tout processus en présence des forces étrangères. Chez les chiites, « des tractations sont en cours pour le maintien de l’alliance chiite », a déclaré Ammar Hakim, dirigeant du Conseil suprême de la révolution islamique (CSRII), pilier, avec le parti Dawa de M. Jaafari, de ce bloc. Selon lui, il est question de maintenir ou d’élargir le pôle religieux face à l’éventuelle émergence d’un bloc laïc autour de l’ancien Premier ministre Iyad Allaoui, qui avait réuni, le 17 octobre, des dizaines d’hommes politiques de tous bords, en vue de l’émergence d’un front avant les prochaines élections. Le mouvement du chef radical chiite, Moqtada Sadr, a annoncé hier qu’il allait présenter une liste commune avec des candidats sunnites dans la province rebelle d’al-Anbar. Cette décision, souligne-t-il, a été prise en raison « des conditions difficiles que traverse le pays, afin d’empêcher l’occupant et les ennemis de l’Irak d’arriver à leurs fins, asseoir l’identité nationale et réaffirmer l’unité des rangs ». Chez les Kurdes, la troisième force politique, l’Union islamique du Kurdistan, a annoncé son intention d’affronter seule les prochaines élections après s’être alliée en janvier aux deux puissants partis du nord de l’Irak. Par ailleurs, l’adoption de la Constitution à 78 % des voix lors du référendum du 15 octobre, annoncée mardi par la commission électorale indépendante, a été saluée par le président Jalal Talabani et le Premier ministre Ibrahim Jaafari, qui ont parlé de « journée historique » pour le pays, tout comme Washington. El-Qaëda en Irak a en revanche rejeté la nouvelle Constitution. L’annonce du résultat, dix jours après la tenue du référendum, a coïncidé avec celle de la mort du 2 000e soldat américain en Irak, ce qui a relancé le débat aux États-Unis sur la légitimité de la guerre. Cette barre psychologique a été franchie avec l’annonce mardi de la mort d’un soldat américain dans un accident de la route dans le sud de l’Irak. Possible réduction des effectifs US en 2006 Coïncidence ou pas, Washington a, dans ce contexte tendu, déclaré hier qu’une réduction des forces américaines en Irak est « possible » durant l’année 2006, en raison des développements politiques positifs et de l’amélioration de la capacité des forces irakiennes, a déclaré hier l’ambassadeur américain en Irak, Zalmay Khalilzad. Mais après une accalmie relative, la violence a repris ces derniers jours dans le pays avec la multiplication des attaques contre les forces de l’ordre et les civils. Ainsi, pas moins de 35 Irakiens ont été tués mardi à travers le pays, et 6 Irakiens ont été tués dans différentes attaques hier, dont un responsable du ministère de la Culture à Bagdad, alors que 8 corps d’hommes exécutés par balle ont été découverts à Tikrit.
La Constitution irakienne adoptée, les partis et hommes politiques se sont lancés dans la bataille des élections générales du 15 décembre pour lesquelles ils doivent s’enregistrer au plus tard le 28 octobre.
Les Arabes sunnites se préparent aux élections législatives en rangs dispersés : alors que trois formations sunnites ont annoncé hier la constitution d’une liste...