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Ligue 1 : Marseille flambe, mais ne frime pas

Marseille aurait de quoi s’enflammer après sa victoire contre Paris dimanche lors de la 11e journée de L1 (1-0), sa cinquième en six matchs et sa première depuis plus de trois ans face à son vieux rival, mais l’air du temps n’est pas aux rodomontades. L’OM semble en effet trop conscient de son inconstance chronique pour croire à l’arrivée des beaux jours, d’autant que son calendrier immédiat s’annonce délicat. Dans la froideur annoncée de Moscou, Marseille ira en effet affronter jeudi le CSKA, tenant du titre, pour son premier match de poule de Coupe de l’UEFA. Dimanche, un autre traquenard attend l’OM, à Saint-Étienne, pour la 12e journée de L1. Le coach Jean Fernandez peut donc légitimement regretter de ne « pas avoir eu plus de temps pour apprécier » la victoire de dimanche, dont il se dit « fier ». Rappel des faits : la dernière du genre face au Paris-SG remonte au 12 avril 2002, en championnat... Depuis, en neuf confrontations dans une série noire entamée le 26 octobre 2002, l’OM a perdu huit fois, avant d’enregistrer un match nul lors de la 31e journée de la saison 2004-2005, le 3 avril (1-1). À l’évidente satisfaction d’avoir enfin arraché ce satané sparadrap statistique, Fernandez, qui, radieux, ne semblait plus vouloir quitter la salle de presse à l’issue du match dimanche, a aussi ajouté celle d’un certain accomplissement dans le jeu. « Je suis très content de la manière, c’est le match qui m’a apporté le plus de satisfaction depuis le début de saison », estime ainsi l’entraîneur, qui dit avoir « plus de certitudes sur le niveau de jeu » de son équipe. Équipe type Et de rappeler le début de saison calamiteux, où l’OM fut même lanterne rouge : « J’ai toujours dit que cette équipe avait le potentiel pour terminer dans les cinq premiers une fois le groupe en place. Notre handicap initial a été de jouer l’Intertoto. Sans cela, nous n’aurions pas été derniers, ce que je considérais comme une place anecdotique. Par rapport au mois d’août, nous sommes mieux physiquement, je connais aussi mieux mon groupe. » Bref, la tournure des évènements donne a posteriori raison à Fernandez, qui ne cessait de clamer patience depuis sa prise de fonctions. Il demande encore « trois ou quatre matchs » à qualité de jeu égale pour définir éventuellement son équipe type, dont paraissent exclus certains cadres de la saison passée, comme Beye, voire Méité. Ce qui laisse augurer quelques mouvements au mercato hivernal. Mais l’histoire récente, que Fernandez connaît par cœur, montre que Marseille n’est pas la stabilité incarnée... « Il ne faut pas se dire que l’on va disputer la Ligue des champions parce que nous avons battu Paris. L’an dernier aussi, on a joué un moment la qualification dans cette compétition, puis l’UEFA, puis plus rien... » à l’issue de 12 derniers matchs sans victoire qui frelatèrent sérieusement le cru 2004-2005. À Fernandez, donc, de tempérer les ambitions bourgeonnantes des joueurs. Cana estime par exemple que l’OM doit « jouer comme chaque année les trois premières places », car « au vu de cette série en cours, forcément on peut espérer de belles choses ». Ferreira parle lui du « défi de la 3e place ». Mais Barthez, auteur d’un retour remarqué dimanche par ses arrêts décisifs et ses sorties musclées, a pris le relais de Fernandez en rappelant hier au groupe qu’il fallait demeurer mobilisé et que la saison ne s’arrêtait pas là.
Marseille aurait de quoi s’enflammer après sa victoire contre Paris dimanche lors de la 11e journée de L1 (1-0), sa cinquième en six matchs et sa première depuis plus de trois ans face à son vieux rival, mais l’air du temps n’est pas aux rodomontades.
L’OM semble en effet trop conscient de son inconstance chronique pour croire à l’arrivée des beaux jours, d’autant...