Accusations de torture contre des policiers irakiens à Bassora

Deux membres des forces spéciales britanniques, qui avaient été brièvement faits prisonniers par les Irakiens le mois dernier, enquêtaient sur les agissements d’un officier supérieur de la police locale, suspecté de torturer des prisonniers avec une perceuse, a rapporté hier le Sunday Telegraph. Les deux soldats d’élite, membres du SAS (Special Air Service), avaient été libérés par les troupes britanniques après une opération contre un poste de police et une maison de Bassora (Sud), selon le journal. Les deux SAS avaient été chargés de surveiller certains membres de la police irakienne, suspectés de torturer des prisonniers dans la prison de Jamiyat à Bassora, où sont basées les forces britanniques depuis l’invasion de l’Irak en mars 2003, a précisé le Sunday Telegraph. L’opération avait été lancée après la découverte en avril dernier dans la banlieue de la ville du corps d’un Irakien, qui avait été arrêté par la police locale. Le crâne, les mains et les jambes du cadavre avaient été transpercés à la perceuse et l’armée britannique avait appris, de source irakienne, qu’un officier supérieur de la police était derrière l’affaire, raconte le journal.