Tarek Aziz négocierait sa liberté en acceptant de témoigner contre Saddam Hussein

L’ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz a accepté, en échange de sa liberté, de témoigner contre son chef Saddam Hussein, dont le procès doit s’ouvrir le 19 octobre, rapporte le Sunday Telegraph. Les principales charges retenues contre Tarek Aziz seraient alors retirées et il serait autorisé à passer ses vieux jours en exil où il envisage d’écrire un livre sur sa vie, précise le journal britannique, citant les propos de son avocat, Badie Izzat Arief. Mais, selon son fils Zayad vivant en exil en Jordanie, son père ne témoignerait jamais contre qui que ce soit. Saddam Hussein et sept de ses lieutenants doivent être jugés pour le meurtre en 1982 de plus de 140 villageois chiites de Doujaïl, localité au nord de Bagdad. Tarek Aziz a également accepté, à l’issue de plus de deux ans de tractations, de négocier sa liberté en acceptant de plaider coupable concernant des accusations mineures. M. Aziz, un chrétien, s’était rendu aux forces américaines en avril 2003. Il a été interrogé à plusieurs reprises par les juges du Tribunal spécial irakien (TSI) chargé de juger le président déchu et ses anciens lieutenants pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Parallèlement, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a lancé une mise en garde contre toute violation de la loi internationale, auprès des instances judiciaires chargées du procès du dictateur déchu Saddam Hussein. Dans un communiqué, l’organisation estime que le procès risque de poser problème, notamment en l’absence de toute exigence de démontrer la culpabilité au-delà « du doute raisonnable » ainsi qu’en ce qui concerne une protection adéquate des accusés.