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Le sable mouvant, une mauvaise réputation en partie justifiée

Il est extrêmement difficile de s’extraire d’un sable mouvant parce que, s’il est perturbé, ce sable devient instable, se liquéfie puis s’effondre sur lui-même, expliquent trois physiciens néerlandais et un physicien français dans la revue Nature. Le sable mouvant, montrent ainsi trois chercheurs de l’Université d’Amsterdam et leur collègue français de l’Ecole normale supérieure (ENS) à Paris, justifie – mais seulement en partie – sa mauvaise réputation. Le sable mouvant a suscité de nombreuses craintes : on raconte qu’il ne faut pas bouger quand on est pris dans du sable mouvant, qu’une fois enfoncé dans du sable mouvant, il est impossible d’en sortir ; on dit aussi qu’on peut s’y noyer. Afin de vérifier ces croyances, les quatre chercheurs ont analysé un échantillon de sable mouvant provenant de la région de Qom (Iran) et se sont livrés à des expériences à l’aide d’un disque d’aluminium de 4 mm seulement de diamètre. Ce sable naturel est, en fait, selon les chercheurs, un gel colloïdal composé de sable, d’argile et d’eau salée, où la part de sable est relativement faible (40 % en volume). L’empilement des grains forme une structure très délicate, que stabilise la présence de l’argile, et le mélange argile-eau entre les grains de sable empêche ceux-ci de s’effondrer sous leur propre poids. Soumis à une forte agitation, le mélange argile-eau se liquéfie, ce qui déstabilise l’empilement granulaire. Ce sable, s’il n’est pas perturbé, est tout juste assez fort pour supporter une personne adulte. Bouger lorsqu’on se trouve sur du sable mouvant n’est donc pas une bonne idée : on s’y enfonce. Après la liquéfaction de l’argile, a constaté l’équipe, le sable tombe au fond et l’eau surnage. La densité de la couche de sable est telle qu’une personne qui s’y est enfoncée ne peut plus soulever un seul pied. Il lui faudrait pour cela déployer la même force que pour soulever un minibus (10 000 newtons). D’où la conclusion des scientifiques, en accord avec la croyance : une fois qu’on s’enfonce dans le sable mouvant, il est impossible d’en sortir. Il reste toutefois un « espoir » : on ne peut, affirment-ils, s’enfoncer que partiellement dans ce sable mouvant. Sa densité étant beaucoup plus élevée que celle de l’eau (et donc des hommes et des animaux), la poussée d’Archimède, qui maintient normalement un nageur en surface, y est beaucoup plus grande et maintient une plus grande partie du corps au-dessus de la surface. On ne peut se noyer dans un sable mouvant, sauf en bord de mer, lorsqu’on y est bloqué et qu’arrive la marée.
Il est extrêmement difficile de s’extraire d’un sable mouvant parce que, s’il est perturbé, ce sable devient instable, se liquéfie puis s’effondre sur lui-même, expliquent trois physiciens néerlandais et un physicien français dans la revue Nature. Le sable mouvant, montrent ainsi trois chercheurs de l’Université d’Amsterdam et leur collègue français de l’Ecole...