Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - «Les fables à la fontaine» au théâtre Le Tournesol Eh bien dansez maintenant!

Vous avez chanté – des lamentos – tout l’été. Eh bien dansez maintenant… Avec Jean de La Fontaine. Ce monument des lettres classiques a inspiré à des chorégraphes français de talent un spectacle, Les fables à la fontaine, qui marie avec bonheur la poésie du XVIIe siècle aux tendances les plus novatrices de la danse contemporaine. Au théâtre Le Tournesol (rond-point Tayyouné), où ce spectacle a été présenté en soirée unique, à l’initiative de la Mission culturelle de l’ambassade de France et de l’association Shams, le public, de sept à soixante-dix-sept ans, a goûté, chacun selon son âge, aux charmes de cette rencontre entre différents arts de la scène. Offrir, en trois courtes pièces de 20 minutes chacune, une transposition dansée de trois fables parmi les plus connues de Jean de La fontaine, voilà une belle idée. Une idée signée Annie Sellem, productrice parisienne, et concrétisée dans un travail scénique à esthétiques multiples, chaque chorégraphe ayant son style propre. Duo de danseurs sur projection d’images Première pièce: Le rat de ville et le rat des champs, du chorégraphe Dominique Rebaud, allie les pas ailés, classiques et contemporains de la très gracieuse Sévérine Adamy à la gestuelle hip-hop et reggae d’Hugues Barnouin pour jouer, dans un décor coloré et ludique, et sur fond de musique et textes en accélérés, la confrontation satirique des univers urbain et campagnard. Vient ensuite Le corbeau et le renard de Dominique Hervieu. Une chorégraphie où se rencontrent toutes les pratiques culturelles contemporaines autour d’un duo de danseurs (Bobo Pani et Wu Zheng) à la gestuelle faite de fluidité, de rapidité et de précision. Un métissage de musiques et de bandes-son (un texte récité dans une quinzaine de langues), d’images (projetées sur écran, façon BD ou en illustrations d’époque et sur un ballon géant faisant office de tête de danseur), de costumes, de masques et de danses… Hip-hop et «freestyle» Enfin Le chêne et le roseau, chorégraphié par un as du hip-hop, Mourad Merzouki, transpose en «popping», «locking», patins et «break» (mouvements cassés, ondulatoires, glissants ou acrobatiques au sol, caractéristiques des danses de rue) l’inflexibilité du chêne, la souplesse du roseau et la fureur du vent. Une pièce suivie d’un «freestyle», en réponse à la demande enthousiaste du public, et qui illustre aussi symboliquement la place de ce mouvement chorégraphique émergeant qu’est le hip-hop face à la pérennité un peu rigide des danses classiques. «Diversité est ma devise» affirmait, il y a plus de trois siècles, La Fontaine. Une formule d’une modernité absolue et qui s’applique parfaitement à ce spectacle qui offre, en l’espace d’une petite heure, une belle variété de danses contemporaines. Zéna ZALZAL

Vous avez chanté – des lamentos – tout l’été. Eh bien dansez maintenant… Avec Jean de La Fontaine. Ce monument des lettres classiques a inspiré à des chorégraphes français de talent un spectacle, Les fables à la fontaine, qui marie avec bonheur la poésie du XVIIe siècle aux tendances les plus novatrices de la danse contemporaine.
Au théâtre Le Tournesol...