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Actualités - CHRONOLOGIE

Allemagne Schröder sommé de faire des compromis face à Merkel

Une semaine après les élections législatives allemandes qui n’ont pas donné de clair vainqueur, la pression montait hier sur le chancelier Gerhard Schröder et son Parti social-démocrate pour qu’ils renoncent à la chancellerie au profit des conservateurs et de leur candidate Angela Merkel. Malgré ce conflit de taille, les Unions chrétiennes et le SPD doivent se retrouver en début de semaine, au niveau de seconds couteaux, pour des discussions préliminaires à un deuxième round de consultations exploratoires, mercredi, qui doivent déboucher à leur tour sur des négociations en vue d’une « grande coalition ». « Une chose doit être claire : la première force politique doit aussi être celle qui fournit la chancelière », a dit hier le secrétaire général de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Volker Kauder. « S’il n’y a pas de consensus sur ce point, les négociations de coalition n’ont pas de sens », a-t-il prévenu. Le SPD revendique toujours la chancellerie au motif que les Unions chrétiennes sont deux partis distincts (CDU et CSU, la branche bavaroise) et qu’Angela Merkel a subi un camouflet avec un score historiquement bas pour les conservateurs, à 35,2 %. En outre, la gauche dans son ensemble – SPD, Verts et Parti de gauche (gauche contestataire) – est majoritaire, avec en tout 51,1 % des suffrages, même si une coalition avec le Parti de gauche néo-communiste est exclue. Selon le journal dominical Welt am Sonntag, proche des conservateurs, Angela Merkel veut régler l’épineuse question du poste de chancelier avant le début des négociations. La présidence de la CDU va adopter lors de sa réunion hebdomadaire aujourd’hui une motion selon laquelle la chancellerie revient bel et bien au parti, ajoute le journal. Mais Gerhard Schröder campe sur sa position : « Il n’y a aucune raison de changer, juste parce qu’il y a une pression incongrue de la part des médias, Unions », a-t-il dit à la télévision publique ARD. Il a toutefois précisé que la question de savoir quel parti dirigera la chancellerie sera tranchée uniquement quand les Unions et le SPD auront vraiment décidé de bâtir une grande coalition. Toutefois, les appuis du chancelier commençaient à faiblir dans son propre parti. Entre-temps, Gerhard Schröder envisagerait d’envoyer à Mme Merkel de « premiers signes de paix », affirme Bild am Sonntag. Citant l’entourage du chancelier, le journal à grand tirage annonce qu’il serait prêt à ne garder son poste que moins de deux ans, avant de le laisser à Angela Merkel à l’horizon de la présidence allemande de l’Union européenne, qui débute le 1er janvier 2007.
Une semaine après les élections législatives allemandes qui n’ont pas donné de clair vainqueur, la pression montait hier sur le chancelier Gerhard Schröder et son Parti social-démocrate pour qu’ils renoncent à la chancellerie au profit des conservateurs et de leur candidate Angela Merkel.
Malgré ce conflit de taille, les Unions chrétiennes et le SPD doivent se retrouver...