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CORRESPONDANCE - « Meeting Imra’a » : Mirei Lehmann expose ses œuvres près de Genève Voyage au cœur du Liban

NYON (SUISSE), de Zahi HADDAD Rencontrer la femme libanaise et, à travers elle, tout un pays, c’est ce que propose Mirei Lehmann, photographe suisse d’origine vietnamienne, en une série de diptyques exposés à la galerie Focale, à Nyon, à quelques kilomètres de Genève. Écrin au charme irrésistible lové au bord du lac Léman, Nyon, petite ville de 17000 habitants, accueillera ces Libanaises et leurs visiteurs jusqu’au 2 octobre. Ces vies et ces portraits, Mirei Lehmann les avait présentés en 2002 à Beyrouth suite à l’initiative de la Fondation Hariri pour l’art contemporain qui invitait, au Liban, des artistes en résidence. «J’avais carte blanche, explique la photographe. Je suis restée cinq semaines et mes œuvres ont été exposées au Khan al-Franj à Saïda ainsi qu’au palais de l’Unesco pendant le Sommet de la francophonie. L’ambassade de Suisse a également organisé une exposition qui s’est tenue à l’hôtel Mövenpick.» Diptyques évocateurs Évocations subtiles, les clichés de Mirei Lehmann sont autant de touches, aux angles évocateurs, qui suggèrent le Liban, sa société et toute sa complexité et sa diversité. À travers le regard et le quotidien des femmes libanaises. La femme est une véritable constante dans le travail de Mirei Lehmann, qu’elle a photographiée aux quatre coins de la planète: Saigon, Tokyo, Berne… Beyrouth. «La femme a plusieurs facettes, notamment au Liban, explique l’artiste. Elle a cette capacité qui la définit si bien à être plusieurs vies à la fois.» Et c’est bien pour montrer cette multiplicité que Mirei Lehmann a choisi de présenter ses œuvres en série et de les proposer en diptyques, le temps de raconter des histoires singulières. Uniques et multiples à la fois. «Les diptyques invitent au voyage; ils ne sont jamais des équations résolues, des vérités uniques, mais toujours des convocations, des chemins où il fait bon se perdre…», souligne l’historien de l’art Vincent Juillerat. Ils sont « une invitation enfin à vivre un autre voyage, plus intérieur peut-être». Au cœur du Liban Tradition, insouciance, restes de déchirement et début de sérénité retrouvée, kitsch à l’orientale, culture, jeunesse, campagnes, anarchie urbaine se reflètent ainsi dans les yeux, les attitudes et les contextes de ces femmes que Mirei Lehmann a croisées au fil de ses balades. «Pour rencontrer quelqu’un, il est nécessaire de rester aux mêmes endroits, de discuter. Rien ne sert de courir à travers tout le pays.» Pendant cinq semaines, elle aura ainsi promené son objectif afin de saisir l’identité culturelle et contemporaine des Libanaises. «Le parallèle qui existe entre la Suisse et le Liban m’a particulièrement séduit», explique Mirei Lehmann. «Le Liban a un aspect mythique: c’est un pays de photographes, de pèlerinage. Raymond Depardon, que j’admire, s’y est rendu. C’est un pays qui a également un fort pouvoir de séduction: sur place, je n’avais qu’à me laisser faire. Et Beyrouth évoque la grande architecture ainsi que le voyage», souligne Mirei Lehmann qui a rapporté en Suisse une nouvelle habitude, un «acte culturel», «fumer un narguilé à la fin de la journée avec le sentiment du travail accompli! Cela me rappelle Saïda, la Méditerranée… et les pâtisseries, un mariage parfait avec l’ultrasucré!» Quant à ce nouveau mariage libano-suisse, les amateurs pourront l’admirer jusqu’au 2 octobre 2005, à la galerie Focale, à une enjambée du château médiéval de Nyon. Les internautes, quant à eux, verront leurs pupilles agréablement comblées sur le site Internet http://www.mireilehmann.com
NYON (SUISSE), de Zahi HADDAD

Rencontrer la femme libanaise et, à travers elle, tout un pays, c’est ce que propose Mirei Lehmann, photographe suisse d’origine vietnamienne, en une série de diptyques exposés à la galerie Focale, à Nyon, à quelques kilomètres de Genève. Écrin au charme irrésistible lové au bord du lac Léman, Nyon, petite ville de 17000 habitants, accueillera ces...