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FESTIVAL DE ZOUK MIKHAEL - Une soirée entre jazz, électro et rock La musique du Trio Mina Agossi: libre et singulière…

Mutine et spontanée, Mina Agossi ! Féline aussi, la chanteuse franco-béninoise qui s’est produite en seconde soirée du Festival de jazz de Zouk Mikael a enveloppé son auditoire d’un charme sinueux et ondulant… Entre jazz, rock et électro, sa voix balance, swingue, chuchote, scat, susurre, monte a cappella, joue les déclinaisons de volume…Une voix puissante, qu’elle module à l’infini, passant de la vigueur vocale au souffle sensuel, du cri aux mélodies, avec une belle harmonie. Une voix qui domine la scène, même lorsque Mina Agossi se place en retrait pour mettre en valeur le duo instrumental atypique qui l’accompagne : la contrebasse de Rémy Chaudagne et la batterie d’Ichiro Onoe. C’est que la voix, la musique de cette jeune femme d’une belle créativité, s’allie à une nature gourmande et « happy ». Happy, comme le « happy blues » qu’elle a interprété, ou l’enjoué Ghosts of Yesterday, un morceau de sa composition dans lequel elle s’amuse à reproduire de sa « voix-instrument » tous les sons, hurlements et murmures des esprits… farceurs évidemment ! Et gourmande de sonorités contemporaines diverses – dont on retrouve des traces ou des influences dans ses compositions – tout autant que de bonne cuisine. Elle a d’ailleurs énuméré – en musique – l’ensemble des plats libanais qu’elle a goûtés et appréciés avec un bel appétit, se délectant à l’avance du dîner d’après-concert ! Une heureuse nature qui sait faire jaillir spontanément chez le public le bonheur d’écouter et de découvrir des rythmes d’une belle singularité. Des rythmes «non pas de free jazz, mais de musique à risques », comme elle aime le souligner. Et qui enrobent, avec une surprenante fantaisie, aussi bien ses propres morceaux – des sortes de chansons-sketchs qui racontent des histoires d’amour (Closer to Me), de fantômes, de chevaux de bois (Carrousel, une ritournelle jazzy en hommage au monde de l’enfance) – que les standards du jazz ou du rock (à l’instar de Third Stone from the Sun, tube méconnu de Jimi Hendrix, ou du fameux Caravane de Duke Ellington) que le trio réinterprète à sa propre sauce. Du bonheur encore, Mina Agossi en a donné et reçu, en invitant à la rejoindre sur scène deux jeunes talents libanais : le flûtiste Béchir Saadé et le percussionniste Bachar Khalifé. Lesquels ont clôturé avec elle – et avec la participation spontanée de DJ Ramsay – la soirée par une reprise enlevée, improvisée et turbulente de Manic Depression de Jimi Hendrix. Voilà une vraie programmation de festival. Un concert qui a fait découvrir une musique nouvelle, « non commerciale » et une artiste de qualité. Un concert qui, de plus, a respecté les horaires et n’a réuni que les vrais intéressés : mélomanes avertis ou néophytes curieux de musique. L’ambiance était donc au… diapason. Et la soirée donnée par le Trio Mina Agossi fut belle. Ou plutôt, il s’en est dégagé une belle énergie… Zéna ZALZAL
Mutine et spontanée, Mina Agossi ! Féline aussi, la chanteuse franco-béninoise qui s’est produite en seconde soirée du Festival de jazz de Zouk Mikael a enveloppé son auditoire d’un charme sinueux et ondulant…
Entre jazz, rock et électro, sa voix balance, swingue, chuchote, scat, susurre, monte a cappella, joue les déclinaisons de volume…Une voix puissante, qu’elle...