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Actualités - CHRONOLOGIE

Concert et expositions de photos pour marquer l’événement à Genève ONU : un soixantième anniversaire sans paillettes mais avec des espoirs renouvelés pour le troisième millénaire

Genève – de Zahi Haddad L’Organisation des Nations unies (ONU) fête son soixantième anniversaire. Et l’Office des Nations unies à Genève (ONUG), qui est le siège européen de l’organisation née en 1945 à San Francisco, suit le mouvement initié par le siège new-yorkais. Sans flonflons ni paillettes, mais avec sobriété, à l’heure où la soixantième Assemblée générale de l’ONU s’apprête à examiner les propositions de réformes exposées par son secrétaire général, Kofi Annan, et à faire le point sur la concrétisation des objectifs du millénaire définis en 2000. Ceux-ci servent de fil conducteur aux célébrations genevoises, notamment une exposition de photographies au bord du lac Léman et un concert de Youssou N’dour. Vingt-six juin 1945 : les représentants d’une cinquantaine d’États, dont le Liban, signent la Charte des Nations unies à San Francisco. Celle-ci est mise en œuvre le 24 octobre, qui devient la Journée des Nations unies. C’est pendant cette période de quatre mois que l’Organisation des Nations unies a choisi de célébrer, en 2005, un soixantième anniversaire tourné vers le millénaire qui s’ouvre et les défis majeurs qui l’accompagnent. L’Office des Nations unies à Genève organise ainsi des activités qui s’inscrivent dans une démarche complémentaire aux événements prévus à New York, notamment le sommet mondial 2005 qui se tiendra du 14 au 16 septembre. Cette réunion, qui devrait rassembler pas moins de 170 chefs d’État et de gouvernement, cherchera à évaluer les résultats et les progrès accomplis sur les huit objectifs du millénaire adoptés en 2000 par les États membres (voir encadré) et également à prendre des décisions sur les propositions de réforme de l’ONU présentées par Kofi Annan dans son rapport « Dans une liberté plus grande ». En mars, le secrétaire général de l’ONU avait enjoint les États membres, réunis en Assemblée générale, « à être prêts à prendre les décisions qui sont attendues d’eux ». Nous les peuples À Genève, les principales bougies du gâteau onusien prennent diverses formes. Depuis le 27 juin, jour du lancement des festivités, une exposition d’art contemporain est présentée au palais des Nations, et ce jusqu’au 24 octobre. Elle reflète les valeurs fondamentales de paix et de développement que s’efforcent de promouvoir les Nations unies. Les œuvres sont représentatives de la culture d’une soixantaine de pays. À quelques mètres de la place des Nations, au bord du lac Léman, l’exposition de photographies « Nous les peuples, familles et développement » court tout au long du Quai Wilson, du nom du président américain qui inspira la Société des nations, mère de l’ONU. Près de 180 portraits illustrent ainsi la diversité culturelle de la famille humaine tout en soulignant les objectifs du millénaire pour le développement. « Je suis parti avec l’idée de créer un album de famille optimiste », explique Uwe Ommer, le photographe qui a parcouru quelque 250 000 kilomètres sur les cinq continents, à la rencontre de modes et de rythmes de vie des plus disparates. Tel ce pêcheur péruvien qui vit sur le lac Ticaca sur une île flottante faite de bambou. Une île qu’il doit sans cesse surélever pour ne pas avoir les pieds dans l’eau ? « Je n’ai pas eu les moyens d’aller à l’école et j’aimerais que mes enfants puissent étudier », peut-on lire en légende. Inaugurée mardi par le directeur de l’ONUG et le maire de Genève, cette magnifique exposition symbolise un partenariat original entre une municipalité et l’Organisation des Nations unies, et mènera les visiteurs aux quatre coins de la planète jusqu’au 24 octobre. Paludisme, objectif 6 L’événement majeur de ces célébrations devrait être le concert que donnera le 8 octobre Youssou N’dour, ambassadeur de bonne volonté de l’Unicef et représentant spécial du partenariat « Faire reculer le paludisme ». La lutte contre cette maladie, qui menace plus de 40 % de la population mondiale et tue chaque jour 3 000 enfants, fait partie intégrante des objectifs du millénaire. Youssou N’dour sera accompagné de musiciens de renommée internationale représentant les cinq continents. Revitaliser le « machin » Dans quelques jours, Kofi Annan passera à New York, lors de la soixantième Assemblée générale de l’ONU, un examen primordial pour l’avenir de l’ONU visant à définir si le « machin » décrit par le général de Gaulle entend jouer plus entièrement le rôle qui lui a été défini en 1945. « Le sommet mondial de 2005 offrira aux pays du monde une occasion comme il s’en présente rarement de s’unir pour contrer des menaces graves qui pèsent sur tous et appellent des solutions collectives énergiques, a déclaré le secrétaire général de l’ONU. Il offrira aussi l’occasion de revitaliser l’ONU elle-même. Il sera donc, en un mot, une occasion à saisir pour l’humanité tout entière. » À cet égard, les objectifs du millénaire proposent un ambitieux cadre de référence pour une action internationale solidaire et cohérente. C’est dans ce contexte bien particulier que l’Office des Nations unies à Genève fête son anniversaire. Sobrement. Plein d’espoirs. Indiscutablement tourné vers l’avenir.
Genève – de Zahi Haddad
L’Organisation des Nations unies (ONU) fête son soixantième anniversaire. Et l’Office des Nations unies à Genève (ONUG), qui est le siège européen de l’organisation née en 1945 à San Francisco, suit le mouvement initié par le siège new-yorkais. Sans flonflons ni paillettes, mais avec sobriété, à l’heure où la soixantième Assemblée générale de...