Lahoud : Le choix des fonctionnaires doit être soumis au critère de la compétence

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a affirmé hier devant ses visiteurs que la condition du succès de tout dialogue est « la neutralité observée par les interlocuteurs, loin de toute discrimination et de tout préjugé ». Pour le chef de l’État, le but de tout dialogue « est de parvenir à des dénominateurs communs qui permettront au Liban de sortir victorieux ». M. Lahoud a ajouté que le non-respect des principes d’équité et d’égalité des chances entre les Libanais est une violation du document de l’entente nationale et de la Constitution. « Ce qui s’applique au domaine politique est également valable pour les questions relatives à l’Administration de l’État et à ses institutions publiques », a souligné le général Lahoud, indiquant que le fonctionnaire n’appartient à aucune partie, mais représente le Liban tout entier. Par conséquent, a-t-il dit, « sa nomination devrait être soumise aux critères de la compétence, de l’expérience et de la probité ». Le chef de l’État a reçu hier un membre du bloc parlementaire de la Réforme et du changement, le député Youssef el-Khalil, avec lequel il a évoqué les questions de l’heure, notamment le rôle du Parlement dans la période à venir et les relations entre l’Exécutif et le Législatif. Les deux hommes ont en outre soulevé la question des préparatifs en vue de mettre en place une nouvelle loi électorale et le mécanisme à adopter à cette fin. Également parmi les visiteurs de Baabda, l’ancien député Nasser Kandil. À l’issue de la réunion, M. Kandil a affirmé « être convaincu du fait que l’identité du Liban est toujours en danger ». Il a en outre estimé que « les obstacles entravant les nominations aux postes judiciaires et de sécurité doivent être mis sur le compte des tentatives visant à revoir le concept de sécurité nationale et régionale ».