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Actualités - CHRONOLOGIE

À l’initiative de la Ligue arabe et d’instances françaises et européennes Reprise à Paris du dialogue euro-arabe sous la forme d’un forum

Paris, d’Élie MASBOUNGI L’ambitieux projet de dialogue euro-arabe qui avait été instauré au lendemain de la crise pétrolière de 1973 puis interrompu après quinze ans de laborieuses réunions devrait reprendre en avril 2006 à Paris sous la forme d’un « Forum international », à l’initiative de la Ligue arabe, de la Commission européenne, de l’Union générale des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture des pays arabes et de la Chambre de commerce franco-arabe de Paris. Cette dernière a été chargée par les initiateurs du projet d’organiser la première édition de ce forum , les 26, 27 et 28 avril prochain, dans les locaux de l’Institut du monde arabe. Le thème de ces premières assises euro-arabes est : « Perspectives et contenu d’un partenariat stratégique euro-arabe . » Un sujet sur lequel débattront des personnalités européennes et arabes de premier plan ainsi que des spécialistes et experts mondialement connus. Pour la France et l’Europe, des contacts sont en cours avec les diverses Chambres de commerce mixtes euro-arabes (les Chambres bilatérales, notamment belgo-arabe, anglo-arabe, germano-arabe etc.) ainsi qu’avec des organismes tels que le MEDEF, la Chambre de commerce de Paris, Ubifrance, la Confédération générale des PME (CGPME), la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence euro-méditerranéenne pour les investissements internationaux (ANIMA), l’Institut français des relations internationales (IFRI), l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et d’autres organismes établis dans divers pays européens. Les objectifs de ce premier Forum euro-arabe, tels que définis par le Dr Saleh al-Tayar, secrétaire général de la Chambre de commerce franco-arabe, peuvent se résumer comme suit : – Après la crise pétrolière de 1973, certains pays européens avaient proposé d’instaurer un dialogue économique avec les pays arabes qui n’étaient pas impliqués directement dans les développements militaires et politiques du Moyen-Orient. Du fait que l’on ne pouvait séparer le politique de l’économique, il semblait alors approprié d’inclure tous les aspects des relations conjointes dans le cadre d’un dialogue euro-arabe dans le but de mettre sur pied un partenariat complémentaire. Mais ce dialogue devait s’interrompre quinze ans après, en raison des divergences politiques entre les deux parties, pour donner naissance à un dialogue bilatéral entre la communauté européenne d’une part, et des pays arabes séparément, d’autre part, et aboutir enfin, en 1995, à un partenariat euro-méditerranéen. – Ce partenariat euro-méditerranéen, qui englobe aujourd’hui les pays européens et ceux du sud de la Méditerranée, a écarté les pays arabes du Golfe ainsi que le Soudan et le Yémen qui sont considérés comme une partie essentielle du tissu politique, économique et sécuritaire arabe. Le processus de paix au Moyen-Orient ayant par la suite échoué du fait, entre autres raisons, du refus d’Israël de se conformer aux résolutions internationales relatives au retrait des territoires occupés depuis 1967, toute normalisation économique directe ou indirecte devenait impossible. – La relance aujourd’hui du dialogue euro-arabe sur de nouvelles bases et conformément aux nouvelles perspectives stratégiques, notamment les évolutions internationales, peut confirmer la convergence des visions et des intérêts entre les parties arabe et européenne et témoigner ainsi du besoin pressant de relations entre les deux parties sur les plans politique, économique, sécuritaire, social et culturel. Les Arabes parient aujourd’hui sur l’Europe pour rééquilibrer la scène internationale. Les sujets qui seront développés au Forum de Paris sont en cours d’élaboration, mais l’on peut d’ores et déjà en citer quelques-uns : les relations politiques euro-arabes, la stratégie sécuritaire euro-arabe, le dialogue culturel et social euro-arabe, les relations économiques euro-arabes, l’Union européenne et ses relations avec les groupements régionaux, les intérêts euro-arabes, leur avenir et les moyens de les développer.

Paris, d’Élie MASBOUNGI

L’ambitieux projet de dialogue euro-arabe qui avait été instauré au lendemain de la crise pétrolière de 1973 puis interrompu après quinze ans de laborieuses réunions devrait reprendre en avril 2006 à Paris sous la forme d’un « Forum international », à l’initiative de la Ligue arabe, de la Commission européenne, de l’Union générale des Chambres...