Un prédicateur islamiste extrémiste installé à Londres trouve refuge au Liban

Un prédicateur islamiste controversé, installé à Londres, Omar Bakri, a quitté la Grande-Bretagne pour le Liban, ont indiqué hier son épouse et son bras droit, cités par l’AFP, dans une dépêche datée de Londres. « Il est parti au Liban en vacances, pour aller voir sa mère qui est très malade », a déclaré l’épouse du prédicateur d’origine syrienne. « Je ne sais pas combien de temps il restera sur place, surtout avec ce qui se passe ici », a-t-elle ajouté, faisant allusion aux mesures envisagées en Grande-Bretagne face à l’extrémisme religieux. Anjem Choudary, bras droit d’Omar Bakri, a confirmé ce départ. « Je confirme qu’Omar Bakri a quitté la Grande-Bretagne pour le Liban, a-t-il déclaré à l’AFP. Il est parti samedi et j’ai eu confirmation dimanche qu’il était arrivé au Liban », a-t-il précisé. « Il est parti depuis l’aéroport londonien d’Heathrow et il a voyagé avec un passeport libanais », a ajouté Anjem Choudary, ex-responsable pour la Grande-Bretagne de al-Mouhadjiroun, organisation fondée par Omar Bakri et dissoute en octobre 2004. L’épouse de Bakri a également dit qu’il a voyagé avec un passeport libanais. Channel 4 a pour sa part affirmé que Bakri a fui la Grande-Bretagne. « Il pense actuellement aller vers un pays des Émirats et je pense que vous aurez bientôt de ses nouvelles, a déclaré M. Choudary à la chaîne de télévision britannique. Les musulmans qui ne peuvent pas remplir leur devoir islamique dans un pays sont obligés d’émigrer vers un endroit où ils le pourront », a-t-il ajouté, semblant confirmer la thèse d’une fuite à l’étranger. Le Home Office, contacté par l’AFP, s’est refusé à tout commentaire. Omar Bakri fait partie des prédicateurs extrémistes susceptibles d’être expulsés de Grande-Bretagne, dans le cadre des nouvelles mesures anti-terroristes annoncées vendredi par le Premier ministre Tony Blair, suite aux attentats de Londres. Différents médias rapportaient hier que Omar Bakri notamment, qui exhorte tout musulman à œuvrer pour l’instauration d’un califat mondial, pourrait être accusé du crime de trahison, l’un des plus graves prévus par la loi britannique (voir page 11).