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LIBAN-FRANCE - Signature d’une convention sur le financement d’un projet de rénovation de l’enseignement de la langue de Molière à l’UL Le français doit demeurer la deuxième langue du Liban, déclare Émié

Dans le cadre de sa réforme de l’enseignement des langues, l’Université libanaise a élaboré, conjointement avec l’ambassade de France, un projet de plan de « rénovation de l’enseignement du français et en français à l’UL ». Ce projet a reçu le soutien du ministère français des Affaires étrangères, avec un budget de 3,25 millions d’euros affecté sur une période de trois ans et demi. La signature, hier, de la convention de financement par le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani, et l’ambassadeur de France, Bernard Émié, marque le début effectif de cet ambitieux projet de coopération. Dans l’allocution qu’il a prononcée au cours de la cérémonie, M. Kabbani a souligné que l’accord intervient au lendemain de l’engagement pris par le gouvernement Siniora de lancer dans tous les ministères « des chantiers visant à asseoir les piliers de la réforme pour un développement humain et économique durable ». Selon lui, le secteur de l’éducation « s’impose de plus en plus comme base de ce développement durable dans un contexte de mondialisation où l’économie du savoir et la maîtrise des nouvelles technologies de l’information et de la communication nécessitent la maîtrise de langues internationales occupant une place de choix ». M. Kabbani a ensuite précisé que l’importance du projet réside dans le fait qu’il « se propose de remédier au problème que pose la baisse du niveau de maîtrise de la langue française parmi les étudiants, à travers des sessions de formation » ciblées. Prenant à son tour la parole, l’ambassadeur de France a souligné « le caractère fondamental et prioritaire de la coopération libano-française dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement supérieur ». Après avoir mis l’accent sur le fait que l’appui à l’enseignement du français et en français, à travers l’enseignement scolaire et universitaire, reste pour la France « une absolue priorité », M. Émié a relevé que le Liban est appelé à devenir un pays trilingue, « mais dans lequel la langue française, enracinée dans l’identité française, doit demeurer la deuxième langue du pays après la langue maternelle arabe ». « Les efforts de la France concourent en ce sens », a-t-il ajouté. « Ils se concrétisent dans le domaine scolaire où le réseau des 26 établissements franco-libanais conventionnés et homologués scolarise plus de 40 000 élèves à travers l’ensemble du territoire. L’engagement de la France pour soutenir ces établissements, de l’ordre de 10 millions d’euros par an, est très conséquent », a enchaîné M. Émié, rappelant que « la France accueille également plus de 5 000 étudiants libanais dans ses universités, qui sont publiques et gratuites » et qu’elle « soutient les filières les plus performantes des universités dans leurs projets de coopération avec leurs homologues françaises ». « Cet appui, a ajouté M. Émié, concerne dans la durée les grandes universités francophones du secteur privé telles que les universités Saint-Joseph et Saint-Esprit de Kaslik, ou certaines composantes de Balamand. Il concerne aussi les grandes universités arabophones telles l’Université arabe de Beyrouth et l’Université islamique, pour y faciliter l’apprentissage du français. Il concerne aussi, et tout naturellement, l’Université libanaise, parce qu’elle est le service public. Parce qu’elle est, comme l’a souligné le gouvernement dans sa déclaration ministérielle, le lieu privilégié de la cohésion nationale et de l’égalité des chances. » Concernant le projet de coopération, il a expliqué qu’il se traduira « par la formation didactique des enseignants, complétée par des actions de perfectionnement linguistique. Il prévoit aussi la dotation et l’équipement en matériel documentaire et multimédia de 9 centres de ressources et de 80 salles de langues pour les infrastructures de l’Université libanaise réparties sur l’ensemble du territoire national ». M. Émié a ensuite fait remarquer qu’« en rehaussant le niveau général de français, Paris agit sur le long terme pour que l’enseignement en français demeure un véritable avantage comparatif pour les étudiants qui le choisissent, quelle que soit leur discipline ». Ce projet permettra aussi aux étudiants de mieux valoriser leurs diplômes de l’Université libanaise, dont la position, en tant qu’université francophone, sera renforcée. Il y a lieu de préciser qu’il s’inscrit dans le prolongement de celui qui est mené depuis l’an 2000 par l’ambassade de France avec le Centre de recherche et de documentation pédagogiques pour la mise en œuvre de la formation continue des enseignants.

Dans le cadre de sa réforme de l’enseignement des langues, l’Université libanaise a élaboré, conjointement avec l’ambassade de France, un projet de plan de « rénovation de l’enseignement du français et en français à l’UL ». Ce projet a reçu le soutien du ministère français des Affaires étrangères, avec un budget de 3,25 millions d’euros affecté sur une...