Rechercher
Rechercher

Actualités

« Le nouveau Baas du CPL est porteur d’un projet de coup d’État », estime Bou Faour Aoun : « Les joumblattistes tentent de nous conduire à une confrontation avec le Hezbollah »

À l’issue d’une réunion tenue avec les membres de son bloc parlementaire, le député Michel Aoun a précisé lors d’une conférence de presse certains de ses propos qui avaient fait l’objet d’une controverse entre ses partisans et ceux du Parti socialiste progressiste, lors des récents débats parlementaires. Évoquant les réactions suscitées suite à son intervention relative aux membres de l’ALS réfugiés en Israël, que le député Waël Bou Faour a qualifiée de « coup d’État contre la paix civile », M. Aoun a indiqué que la réaction de son confrère « fait partie des fantasmes qu’on a déjà entendus de la bouche de son maître ». « Cette question a été soulevée de manière objective, et dans le but d’ouvrir une enquête par le biais d’un comité mixte juridico-parlementaire, sur les lacunes du gouvernement » (de cette période), a souligné le général Aoun. Cependant, a-t-il dit, « notre proposition a été interprétée comme une demande d’amnistie en faveur de ceux qui se sont réfugiés en Israël ». « Nous ne cherchons à amnistier personne a priori, ni à accuser qui que soit de traîtrise », a indiqué Aoun avant d’ajouter : « Ils en ont fait une affaire pour essayer de nous conduire vers une confrontation avec le Hezbollah. » L’ancien Premier ministre a en outre soulevé la question des déplacés, un second point litigieux qui avait alimenté la polémique entre son bloc et celui du PSP. À ce sujet, il a estimé que « les fonds alloués aux déplacés étaient suffisants pour assurer leur retour. Or, a-t-il dit, seuls 17 % d’entre eux ont regagné leurs villages, la plupart d’entre eux ayant fait l’objet d’une exploitation politique et ont été humiliés en réclamant leurs droits », d’où « notre insistance pour ouvrir une enquête » en vue de faire la lumière sur ce dossier. Les voitures piégées Abordant enfin la question de la sécurité, également mentionnée dans son intervention au sein de l’hémicycle, le général Aoun a indiqué qu’il « existe des îlots sécuritaires qui servent de point de départ aux voitures piégées. Celles-ci ne sont tout de même pas parachutées du ciel », a-t-il ironisé. Et le député de citer les propos parus dans la presse d’un responsable palestinien qui avait affirmé que « la remise des armes (qui sont aux mains des Palestiniens) était hors de question ». Le général Aoun s’est demandé « sous quelle souveraineté se trouvent les camps palestiniens ? Ne sont-ils donc pas sur un territoire libanais ? » À ce sujet, il a rappelé les propos tenus par le Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas lors de sa visite à Rabieh, qui avait explicitement affirmé que les Palestiniens (du Liban) « sont soumis à la loi libanaise ». Par conséquent, a ajouté M. Aoun, « leur protection relève de la responsabilité des services de sécurité libanais ». Auparavant, le député Waël Bou Faour avait renouvelé ses attaques contre M. Aoun, estimant que les propos qu’il avait tenus au Parlement « portent en eux un projet de coup d’État contre la stabilité au Liban ». « Nous ne comprenons pas les motifs de cette logique qui cherche à dynamiter la stabilité, à poignarder la réconciliation et à s’en prendre à Walid Joumblatt, ainsi qu’à la Résistance et son chef », a indiqué M. Bou Faour, dans le cadre d’une cérémonie de remise de diplômes à Rachaya. « Il est étrange qu’il ait laissé tous les dossiers à l’écart pour n’ouvrir que celui des déplacés, alors même que nous réclamons la formation d’une commission parlementaire pour enquêter sur l’affaire des déplacés. Combien de généraux imbus d’eux-mêmes compte tenu de leurs grades militaires ont tenté de défier Walid Joumblatt à travers ce dossier et ont été vaincus, parce qu’il (Joumblatt) ne s’armait que du droit », a-t-il poursuivi. « Pourquoi réclamer le retour des collaborateurs réfugiés en Israël à ce moment précis, poignarder Walid Joumblatt, la Résistance et son chef, et semer la provocation contre le peuple et les camps ? S’il y a des criminels et des hors-la-loi dans les camps, il y en a aussi hors des camps. Cette logique a conduit à la guerre civile au Liban », a ajouté M. Bou Faour. « L’autre jour, le député “Assem Aoun” (Sélim Aoun), le nouveau Assem Kanso, a pris la parole au Parlement, comme en l’an 2000, accusant Walid Joumblatt d’être un collaborateur et d’avoir accueilli des responsables israéliens à Moukhtara. Nous avions entendu de tels propos de la part d’un autre député. Il y a apparemment un nouveau Baas au Liban. Félicitations au Liban pour ce nouveau Baas obscurantiste, porteur d’un projet de coup d’État, dirigé par Michel Aoun, contre le projet d’État », a souligné le député PSP.

À l’issue d’une réunion tenue avec les membres de son bloc parlementaire, le député Michel Aoun a précisé lors d’une conférence de presse certains de ses propos qui avaient fait l’objet d’une controverse entre ses partisans et ceux du Parti socialiste progressiste, lors des récents débats parlementaires. Évoquant les réactions suscitées suite à son intervention...