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Actualités - OPINION

Électricité, santé, chômage, écoles publiques… Priorité à l’économique et au social, promettent des ministres

On revient aux anciens réflexes de prudence. En effet, des ministres estiment que le gouvernement devrait se focaliser sur les questions qui font l’objet d’une convergence de vues manifeste entre ses membres. Pour laisser de côté les dossiers suscitant des litiges, afin de préserver sa cohésion et sa bonne entente. Mais est-ce qu’on ne retomberait pas ainsi dans la paralysie qui a marqué les années précédentes ? Les intéressés répondent par la négative. Car, font-ils remarquer, la priorité va évidemment au redressement économique et financier. Dont le plan directeur ne souffre pas de conflits, du moment qu’il faut d’abord éradiquer la corruption. Et fermer le robinet du gaspillage, qu’il soit ou non justifié par les règles administratives. Pour ces ministres, la consolidation de la sécurité passe par l’unité nationale, qui empêcherait les actions suspectes, même dans les régions échappant encore au contrôle de l’État. En effet, des rangs unis aideraient les autorités à parer à tout trouble. Pour mieux se consacrer à des problèmes pressants comme le chômage, la dette publique, l’eau, l’électricité. Il n’y a en effet pas de pain sans sécurité, ni l’inverse, au fond. Ces sources ajoutent que le jour où les Libanais seront satisfaits, côté subsistance, ils ressentiraient moins d’intérêt pour la 1559, le désarmement du Hezbollah, des camps palestiniens, le déploiement de l’armée à la frontière sud ou le cas des Libanais qui s’étaient réfugiés en Israël. Ces points peuvent attendre, la crise économique passant avant. D’autant qu’elle peut menacer la stabilité intérieure du pays, déjà fragile. Selon les ministres cités, il faut donc traiter d’urgence les problèmes suivants : – L’électricité. La population, mais aussi l’économie, ne pouvant rester à la merci des pannes, à cause du manque de fonds pour le fuel et pour les pièces de rechange des turbines à gaz. – L’école publique, qu’il faut assurer à tous, pour que les familles puissent instruire leurs enfants sans les frais de l’école privée. – La santé, avec des frais d’hospitalisation, de soins et de médicaments couverts largement par la Sécurité sociale, pour tous les Libanais, parallèlement à l’assurance-vieillesse. – Le chômage, avec la création d’emplois pour juguler l’émigration des jeunes. Et cela en encourageant les capitaux locaux et étrangers à investir, sous la protection de la justice. – L’éradication du gaspillage des deniers publics, pour réduire les dépenses et alléger la dette. Selon ces ministres, pour aller de l’avant il faut d’abord un gouvernement bien soudé, solidement crédible. Qui puisse réaliser l’entente nationale autour d’un programme de changement et de réforme fondé sur un calendrier bien étudié. Il est bien entendu qu’il faut aussi un climat politique sain et stable, car les tiraillements affectent fortement, comme on sait, la situation économique. Sans compter que les différends politiques aigus peuvent également avoir des effets néfastes sur le plan sécuritaire, en faisant bouger la rue. Aux dépens du crédit confiance du Liban. Indispensable soutien pour la stabilité financière ou monétaire, pour la réforme globale, pour le développement des régions ou des secteurs, pour les privatisations, pour la titrisation, pour la réduction de la dette et du déficit budgétaire. Avec le concours des assistances étrangères attendues l’automne prochain. Émile KHOURY

On revient aux anciens réflexes de prudence. En effet, des ministres estiment que le gouvernement devrait se focaliser sur les questions qui font l’objet d’une convergence de vues manifeste entre ses membres. Pour laisser de côté les dossiers suscitant des litiges, afin de préserver sa cohésion et sa bonne entente.
Mais est-ce qu’on ne retomberait pas ainsi dans la...