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Actualités - CHRONOLOGIE

Des initiatives du conseil municipal et de la Fondation al-Walid ben Talal Jdeideh, une région touchée à deux reprises, dans ses commerces et ses industries

La région de Jdeideh (Metn-Nord) a eu son lot d’explosions : l’une, la première de la série noire, le 18 mars, dans la rue marchande de New Jdeideh, et l’autre dans le secteur industriel de Sadd el-Baouchrieh, le 26 mars. Aujourd’hui, New Jdeideh semble avoir définitivement pansé ses blessures. L’immeuble principalement touché a été entièrement rénové et les commerçants ont rouvert leurs portes. Ceux que nous avons interrogés confirment avoir été indemnisés par le conseil municipal, à des proportions diverses, selon leurs dires. On ne peut toutefois pas en dire autant de la ruelle touchée par une puissante déflagration à Sadd el-Baouchrieh : les trois immeubles incendiés n’ont pas encore été réparés. Mais les industriels de cette région, tel qu’il a été annoncé dès les premiers jours, devraient être entièrement indemnisés par la Fondation al-Walid ben Talal. Antoine Gébara, l’énergique président du conseil municipal de Jdeideh, fait un bilan de la situation. Il souligne qu’à New Jdeideh, les 450 victimes, commerçants et résidants, ont été indemnisées à raison de 100 % (certains commerçants sur place parlent de proportions moins élevées). En tout, un demi-million de dollars a été investi par la municipalité, dont 100 000 versés par la Fédération des municipalités du Metn. Pour la répartition des aides, deux comités ont été créés : l’un formé d’ingénieurs et d’experts, et le second représentant les habitants et les commerçants. Les deux étaient présidés par le curé de la paroisse. « Pour avoir le moins de litiges possibles, nous avons demandé aux habitants et aux commerçants de réparer à leurs frais, puis de nous envoyer les factures, explique M. Gébara. Comme l’armée avait effectué ses estimations, il nous était facile de déceler les factures surévaluées. Mais nous avons eu très peu de problèmes à ce niveau. » Le secteur industriel de Sadd el-Baouchrieh, lui, est une autre histoire. Outre le fait que cette ruelle d’industries (128 en tout) a connu des dégâts estimés en tout à au moins deux millions de dollars, la situation semble y être quelque peu confuse, malgré l’initiative (très appréciée par les industriels, selon les échos qui nous sont parvenus) de la Fondation al-Walid ben Talal, représentée par l’ancienne ministre de l’Industrie, Leila el-Solh. Des industriels et des propriétaires d’ateliers interrogés ont déploré leurs conditions de travail devenues très précaires. Un industriel a dû s’installer momentanément chez un ami pour ne pas perdre ses clients. D’autres ont dû louer un nouveau local. D’autres encore attendent d’être délogés dans le cadre du processus de reconstruction des trois bâtiments principalement détruits, et craignent de devoir payer le loyer entre-temps (le président du conseil municipal affirme s’être mis d’accord avec les propriétaires pour que ce ne soit pas le cas). La municipalité, pour sa part, a promis d’exempter tous les industriels touchés de taxe municipale durant trois ans, mais cette décision doit être approuvée par le ministre de l’Intérieur. Toutefois, rien de tel pour l’électricité : les factures continuent d’affluer comme d’habitude. Pour ce qui est des indemnités payées par la Fondation al-Walid ben Talal, les premiers chèques ont effectivement été payés aux industriels, notamment ceux dont le local n’a pas entièrement brûlé. Les sommes étaient toutefois disparates. Sur ce point et sur le système qui a été décidé avec la Fondation al- Walid ben Talal et l’Association des industriels, M. Gébara donne de plus amples informations. « Les chèques déjà distribués concernaient les propriétaires d’industries qui ne se trouvent pas dans les trois immeubles principalement touchés, souligne-t-il. Il faut savoir qu’ils n’englobent ni le prix des équipements, puisque ceux-ci seront directement achetés par la fondation, ni celui de la reconstruction, qui sera également réalisée aux frais de cette institution. Il s’agit donc de simples sommes permettant aux industriels de compenser des pertes personnelles et de se relancer momentanément dans la vie active. En d’autres termes, ces chèques ne représentent pas le total des indemnités telles que calculées par l’armée après le recensement, d’où le malentendu. » Le président du conseil municipal explique que la logique qui sous-tend ce système est celle de remettre les industries clés en main à leurs propriétaires, afin de les pousser à reprendre leur même travail au même endroit, et réembaucher du personnel. La date du début des travaux ne semble pas avoir été encore fixée.

La région de Jdeideh (Metn-Nord) a eu son lot d’explosions : l’une, la première de la série noire, le 18 mars, dans la rue marchande de New Jdeideh, et l’autre dans le secteur industriel de Sadd el-Baouchrieh, le 26 mars. Aujourd’hui, New Jdeideh semble avoir définitivement pansé ses blessures. L’immeuble principalement touché a été entièrement rénové et les...