Rechercher
Rechercher

Actualités

Le PM a insisté sur la transformation, au sein des ministères, des orientations de réforme en programmes de travail Siniora aux députés : Entamez un grand chantier législatif !

Dès les premières lignes de la réponse du gouvernement après trois jours de débat de confiance, le Premier ministre a tenu à remercier, « ni pour la forme ni par complaisance », les députés, tous les députés, pour leurs interventions. Parce que, dans la plupart d’entre elles, il y a eu de quoi « éclaircir la déclaration ministérielle, la rendre plus efficace ». Des interventions qui comportaient également, selon Fouad Siniora, des visions réformatrices, des visions de changement qui exigent un examen sérieux. « Je vais les transmettre aux ministres concernés afin qu’ils les incluent dans leurs programmes de travail au cours des prochains cent jours », a-t-il assuré, soulignant qu’en cette période « délicate », il faudrait que « tous les Libanais concernés par la chose publique nationale, arabe et internationale » participent au chantier politique. Fouad Siniora a ensuite rappelé que la déclaration d’intentions de son gouvernement est « une annonce faite aux Libanais et au monde », qui témoigne de la volonté de son équipe, sa détermination et son attachement à « emprunter une nouvelle voie en faveur de la réforme, du développement, du renforcement de la démocratie, en théorie comme en pratique ». Sachant que « certaines » des réformes promises par le gouvernement « peuvent être réalisées rapidement, d’autres ont besoin d’un peu plus de temps, et l’application du reste nécessitera jusqu’à des années ». Le plus important, a-t-il soutenu, c’est que les ministères « transforment les orientations de réformes en programmes de travail, en politiques dont il faudra suivre chaque pas ». La déclaration d’intentions est également destinée, a ensuite insisté Fouad Siniora, à l’application de l’accord de Taëf, « ou plutôt à la correction des déséquilibres immémoriaux » qui ont rythmé cette application. Ainsi, le gouvernement est « déterminé » à (faire) respecter le principe de la séparation des pouvoirs. « L’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire devront chacun faire leur travail ; voilà pourquoi nous présenterons chaque mois à l’opinion publique la réalité des progrès que nous aurons enregistrés dans le cadre des réformes et du développement », a-t-il promis, réclamant que chaque pouvoir « respecte le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, sans qu’il n’y ait, entre elles, d’interpénétration ou de choc frontal. Nous voulons que les services de sécurité n’obéissent qu’à leur feuille de route, à la loi et au pouvoir politique », a-t-il notamment précisé. Il a en outre indiqué que le Conseil des ministres se penchera bientôt sur l’adoption de projets de décrets exécutifs relatifs à la loi sur les écoutes, tant en ce qui concerne les organes de contrôle que les centres d’écoutes. « Avec le ministre des Télécoms, nous nous assurerons que tout le monde respecte la loi », a-t-il ajouté. Fouad Siniora ne veut pas d’un « retour aux souffrances » subies par les institutions et qui « ont failli dynamiter les concepts d’État et de système ». Pour cela, il a appelé à la coopération de tous, s’arrêtant notamment sur l’importance de la rapidité du Parlement à débattre puis adopter les projets de loi du gouvernement, exhortant les députés à entamer un « grand chantier législatif, qui nous placerait effectivement au cœur de ce nouveau chemin que nous avons promis de suivre au nom de l’intérêt du Liban et de son avenir ». Dans sa réponse aux parlementaires, le Premier ministre s’est ensuite engagé « personnellement à rappeler aux ministres concernés » les remarques et les doléances autour de sujets sociaux, ceux liés à la santé publique, à la Sécurité sociale, à l’agriculture, à l’industrie, à l’électricité, à l’emploi, etc. Sans oublier tout ce qui touche aux différentes régions libanaises : « Notre déclaration comporte une vision globale destinée à lutter contre les problèmes économiques et à assurer un développement global et durable. » Il a donné pour exemple le paiement nécessaire des expropriations dans l’ensemble des régions, rappelant néanmoins qu’un grand nombre des demandes sera « difficile à réaliser ». Mais « sans aucun doute, plus nous progresserons dans le sens de la réforme, dans le sens d’une confiance retrouvée des Libanais, des frères et des amis, plus notre capacité à réaliser, à accéder aux demandes, sera importante. Pour cela, nous devons rester attachés à l’équilibre constant entre nos estimations, nos projections, nos attentes, d’une part, et nos efforts, de l’autre. Plus ces derniers seront fournis et plus les premiers pourront être ambitieux », a assuré Fouad Siniora. Enfin, le Premier ministre a évoqué les remarques d’un grand nombre de députés au sujet de la 1559 ou de la situation dans les camps palestiniens. « Je vous assure que ces dossiers font partie de nos soucis et de nos priorités. Mais la responsabilité dans l’appréhension de ces questions est aujourd’hui du ressort du Liban et des Libanais. Pour ce genre de sujets, le gouvernement se place sous l’autorité de la Constitution, de notre système basé sur les consensus, notamment ceux que générerait un débat calme, ouvert et global entre les Libanais. Des consensus basés sur une vision nationale claire, commune, qui réglerait les failles et les lacunes, assurerait l’équilibre et redynamiserait l’appartenance identitaire et la coexistence », a dit Fouad Siniora citant le député hezbollahi Mohammed Raad. « Cette vision ne peut naître que d’un dialogue libano-libanais », a-t-il poursuivi. Et concernant les relations libano-syriennes, il s’est contenté, à la veille de sa visite à Damas, de rabâcher les antiennes développées dans la déclaration ministérielle : relations « bonnes et justes, basées sur le respect et l’amitié, gérées par les documents et les engagements bilatéraux » ; des relations au service « des intérêts des deux pays ».

Dès les premières lignes de la réponse du gouvernement après trois jours de débat de confiance, le Premier ministre a tenu à remercier, « ni pour la forme ni par complaisance », les députés, tous les députés, pour leurs interventions. Parce que, dans la plupart d’entre elles, il y a eu de quoi « éclaircir la déclaration ministérielle, la rendre plus efficace ». Des...