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Le Hezbollah et Amal réaffirment leur opposition à une amnistie des Libanais réfugiés en Israël

Le discours du général Michel Aoun au Parlement, relayé par les membres de son bloc, a suscité de vives réactions au sein de la classe politique libanaise. Mais ce sont surtout le Hezbollah et le mouvement Amal qui ont tenu les discours les plus violents, rejetant carrément toute possibilité d’examiner le cas des Libanais réfugiés en Israël, à la suite du retrait de Tsahal en 2000 et qui, pour les deux formations chiites, sont des « collaborateurs de l’ennemi ». Le numéro 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a estimé, au cours d’une cérémonie à Ghobaïri, que le cas des Libanais réfugiés en Israël est une affaire politique et non un dossier humain. « Ces gens-là ont créé une armée à la solde d’Israël, a-t-il souligné. Ils ont reçu des salaires et des indemnités de fin de service de la part des Israéliens. Leur situation n’est donc pas matériellement dramatique. Sur le fond, ceux qui sont innocents et qui n’ont pas tué, blessé ou torturé des Libanais n’ont qu’à se présenter devant la justice libanaise qui les jugera en toute équité. Les autres seront considérés comme des criminels. » De son côté, le mouvement Amal a exprimé par la voix d’un de ses responsables, Bilal Hatoum, sa position sur la question. Selon lui, accorder l’amnistie à ceux qui se sont réfugiés en Israël équivaudrait à assassiner une seconde fois les résistants martyrs. Enfin, Sélim Hoss a déclaré hier qu’il faut distinguer entre le criminel et le traître. « Le Parlement peut voter une loi d’amnistie en faveur d’un criminel, mais il ne peut accorder la même amnistie à un traître, a affirmé M. Hoss. Or celui qui collabore avec l’ennemi est considéré comme un ennemi. Si les personnes qui se sont réfugiées en Israël décident aujourd’hui de rentrer au pays, le Parlement devra élaborer une loi spéciale qui classerait les crimes commis et les châtiments encourus. » M. Hoss a rappelé toutefois que certains de ceux qui ont collaboré avec Israël sont aujourd’hui des députés, voire des ministres. Il ajoute : « Le Hezbollah a donné un bon exemple de pardon lors de la libération du Sud. »
Le discours du général Michel Aoun au Parlement, relayé par les membres de son bloc, a suscité de vives réactions au sein de la classe politique libanaise. Mais ce sont surtout le Hezbollah et le mouvement Amal qui ont tenu les discours les plus violents, rejetant carrément toute possibilité d’examiner le cas des Libanais réfugiés en Israël, à la suite du retrait de Tsahal...