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Actualités - CHRONOLOGIE

terrorisme - Une douzaine de blessés et de lourds dégâts matériels Explosion nocturne hier à la rue Monnot

Une charge explosive dans le quartier beyrouthin des pubs et des boîtes de nuit un vendredi soir. Le terrorisme a frappé encore une fois. Hier, c’était le tour du secteur de la rue Monnot. En l’espace d’un instant, le quartier prisé des noctambules s’est métamorphosé. Ces derniers qui venaient d’arriver dans les boîtes de nuit pour entamer un premier verre ont été pris d’un mouvement de panique et se sont rués vers les portes de sortie, quittant au plus vite le secteur. Une charge placée sous une Opel bleue a explosé en milieu de soirée dans une ruelle adjacente à la rue Huvelin, à proximité du campus qui abrite la faculté de droit de l’Université Saint-Joseph. Cette explosion rappelle dans ses détails l’attentat de New Jdeidé, quand une charge placée sous la voiture d’un homme habitant le quartier a explosé en pleine nuit, en mars dernier. Hier, à Achrafieh, le propriétaire de l’Opel, Joseph Nadim, a garé sa voiture à côté de l’immeuble qu’il habite pour rentrer chez lui comme tous les soirs… La charge a explosé à 21 heures 30, faisant une douzaine de blessés habitant pour la plupart le vieux bâtiment Massabny : Joseph Nadim (propriétaire du véhicule), Hani Kabalan, Josette Abdeldayekh et Maria Abdeldayekh ont été transportés à l’hôpital Rizk ; Nadim Masri, Karimé Khalifé, Hicham Chahine et Rosa Khalifé à l’AUH, Mehdi Achour, Yassine Nabil, Nicolas Joseph et Rita Hourani à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu. Selon des sources de sécurité, la charge qui pèse environ 25 kilogrammes était liée à une minuterie. Ce même système a été utilisé dans les attentats qui avaient touché au cours des derniers mois Kaslik, Broummana, New Jdeidé et Sid el-Bauchrieh, relèvent ces mêmes sources. L’explosion a provoqué de lourds dégâts matériels. Les cadres des fenêtres et les volets du bâtiment Massabny ont été propulsés sur la chaussée. Une quinzaine de voitures, garées des deux côtés de la rue Huvelin, ont été endommagées. Elles appartiennent notamment à quelques habitants du quartier et à des employés de la rue Monnot. Les vitres de plusieurs dizaines de bâtiments ont volé en éclats, jusqu’au secteur SNA. À la rue Monnot, hier soir, on marchait sur les débris de verre. Les parkings étaient vides de voitures, laissant place aux ambulances et aux voitures de pompiers. Et la musique des boîtes de nuit a été remplacée par les hurlements des sirènes. De plus en plus nerveux après chaque explosion, les membres de la police, de l’armée et des agents des renseignements s’en sont pris aux journalistes présents sur le terrain. Une dizaine de minutes après l’explosion, une altercation a éclaté entre l’armée, qui a pour mission initiale de veiller à la sécurité du pays, et des citoyens et les journalistes, coupables à ses yeux de faire leur métier. Pour sa part, le Premier ministre qui s’est rendu sur les lieux de l’explosion a indiqué qu’il « ne faut pas perdre confiance et nous ferons en sorte de démasquer les malfaiteurs qui veulent porter atteinte à la sécurité et la stabilité du pays ». Quoi qu’il en soit, vers minuit, la rue Monnot était complètement déserte et une partie de la rue Huvelin était bloquée pour les besoins de l’enquête. Les forces de l’ordre, elles, ont dressé des barrages dans les rues menant au secteur… Patricia KHODER
Une charge explosive dans le quartier beyrouthin des pubs et des boîtes de nuit un vendredi soir. Le terrorisme a frappé encore une fois. Hier, c’était le tour du secteur de la rue Monnot. En l’espace d’un instant, le quartier prisé des noctambules s’est métamorphosé. Ces derniers qui venaient d’arriver dans les boîtes de nuit pour entamer un premier verre ont été...