Boutros prêt à entrer au gouvernement, mais sur certaines bases

L’ancien ministre des Affaires étrangères Fouad Boutros a indiqué hier qu’il était prêt à entrer au gouvernement Siniora, mais uniquement sur certaines bases bien définies. Interrogé par La Voix du Liban sur les informations faisant état de sa possible participation au prochain cabinet, notamment aux Affaires étrangères, M. Boutros a souligné qu’il y avait à ce sujet « un peu de précipitation ». « La question est sur le tapis et il y a des pour et des contre. Mais rien n’est définitif encore », a-t-il déclaré. « Il y a une possibilité de participer au gouvernement, mais sur certaines bases », a-t-il assuré. Il a souligné que son éventuelle entrée était « liée à plusieurs considérations : la façon dont le gouvernement va être formé, son programme et l’identité des ministres ». « En tout état de cause, si je vois que ma participation peut être utile et si je peux servir le pays, je n’hésiterai pas », a-t-il dit. « Si je suis convaincu que la manière dont le gouvernement va être formé, la mission qu’il se fixera et le programme qu’il compte adopter peuvent déboucher sur une normalisation de la situation au Liban et le retour de la prospérité, j’aurai la conscience tranquille et l’affaire pourra alors être conclue », a-t-il insisté. Interrogé sur les apanages communautaires sur certains ministères, l’ancien ministre a estimé « important qu’il y ait une répartition juste des portefeuilles entre les communautés ». « Mais il n’est pas possible qu’un portefeuille soit consacré ad vitam aeternam à une communauté. Je ne suis pas de cet avis », a-t-il déclaré. « Le principe, c’est qu’il faut profiter des compétences des individus tout en prenant en considération l’équilibre général pour ce qui est de la répartition des portefeuilles-clés », a-t-il souligné. « Je souhaite que tout le monde s’élève au-dessus des intérêts étroits et factieux et regarde l’avenir du pays. Nous sommes dans une phase très délicate », a conclu M. Boutros.