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Actualités - CHRONOLOGIE

« le gouvernement doit décider de la guerre et de la paix », estime l’ancien président Gemayel chez Hassan Nasrallah : une même volonté « de dialogue et de coopération »

Dans une initiative qui exprime l’importance du changement intervenu sur la scène politique libanaise après le retrait syrien en avril dernier, et qui s’inscrit dans la lignée des dernières élections législatives, l’ancien président de la République, Amine Gemayel, a rendu visite hier au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Une rencontre que M. Gemayel a voulu placer sous le signe du dialogue et de la coopération, sans toutefois oublier d’aborder la question du désarmement du Hezb qui semble toujours séparer les deux parties. « Il s’agit de savoir qui décide de la guerre et de la paix au Liban. C’est le gouvernement d’union nationale qui doit trancher en la matière », a-t-il déclaré. À l’issue de la rencontre, à laquelle ont également assisté les députés de Baabda Antoine Ghanem et Ali Ammar, le président Gemayel a souligné le caractère « amical » de « ce long entretien » qui a lieu « pour la première fois » entre les deux hommes. « Après tout ce que le pays a vécu, il était nécessaire de tenir ce dialogue direct afin de préparer la nouvelle ère qui s’annonce. Nous espérons que le dialogue se développera à tous les niveaux et que nous pourrons trouver une solution à toutes les questions litigieuses, que nous ne pouvions pas débattre dans une atmosphère aussi constructive », a-t-il dit. Saluant la coopération qui a eu lieu entre le Hezbollah et la base réformiste Kataëb lors des élections de Baabda-Aley, une coopération qui prouve « qu’une alliance est possible entre les deux parties si elles sont de bonne volonté », M. Gemayel a annoncé l’établissement, après la formation du nouveau gouvernement, d’un dialogue continu à travers deux « équipes » qui représenteront les deux formations politiques, un dialogue qui concernera notamment « les questions nationales sur lesquelles il faut qu’il y ait entente ». Il a en outre exprimé sa « joie » d’entendre sayyed Nasrallah répéter le slogan emblématique du président assassiné Béchir Gemayel : « 10 452 ». Autrement plus épineuse devait être la question du désarmement du Hezbollah, désormais au centre des préoccupations locales et internationales. « Nous n’avons pas abordé ces détails avec sayyed Nasrallah, mais il est nécessaire d’organiser le plus vite possible un dialogue sérieux et transparent (…), sachant qu’il n’y a pas de consensus national à ce sujet, et que ce problème ne peut être résolu qu’à travers le dialogue. Il faut que nous nous entendions sur le sens de l’intérêt national. Je ne pense pas que le Hezbollah veuille impliquer le pays, et nous ne voulons pas embarrasser qui que ce soit », a affirmé M. Gemayel, estimant que c’est un gouvernement d’union nationale qui devrait détenir le pouvoir de décision en matière de guerre et de paix. « C’est une décision nationale qui ne doit être le monopole de personne. Une fois que nous serons d’accord sur ce point, toutes les autres questions deviendront secondaires. C’est notre avis, et nous l’avons exposé en toute sincérité », a-t-il dit, avant de préciser que tout le monde partage le même but, à savoir la souveraineté du Liban, son indépendance et la sécurité du citoyen libanais. Et de conclure : « Nous avons plusieurs questions à discuter, comme le Sud où il existe toujours des territoires non encore récupérés… Le Hezbollah s’est déclaré prêt à débattre objectivement de ces questions, pour qu’on aboutisse tous ensemble à la réalisation de l’intérêt national supérieur. »
Dans une initiative qui exprime l’importance du changement intervenu sur la scène politique libanaise après le retrait syrien en avril dernier, et qui s’inscrit dans la lignée des dernières élections législatives, l’ancien président de la République, Amine Gemayel, a rendu visite hier au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Une rencontre que M. Gemayel a...