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Installation Jusqu’au 7 juillet, au Hangar Umam à Haret-Hreik « Rue du mot perdu », de Nathalie Harb : la vie derrière les façades… (Photo)

Entrez dans cette rue et vous ferez le tour des histoires issues de votre imaginaire. Celles de vies, fictives et fantasmées, se déroulant derrière les façades en… carton peint élaborées dans le cadre d’une installation-performance signée Nathalie Harb et intitulée «Rue du mot perdu». Il s’agit d’une rue anonyme – mais qui présente cette architecture métissée particulière à Beyrouth – que l’artiste a recomposée au moyen de maquettes d’immeubles, d’une échelle d’1/20, placées, en vis-à-vis, sur des podiums surélevés, à hauteur de buste d’homme. De manière à ce que le visiteur, en passant entre ces façades d’immeubles cartonnés, ait l’impression d’être au milieu d’une vraie rue. D’autant qu’à travers les ouvertures, les fenêtres, les lucarnes, se profilent des reconstitutions d’intérieurs où évoluent parfois des silhouettes. Femme à sa toilette, homme nu au saut du lit, jeune fille se mirant dans une glace… Des personnages filmés (projections d’images vidéo, «tournées à Palerme dans des palaces abandonnés») ou réels (performance d’acteurs) qui jouent le jeu de la réalité banale pour mieux vous entraîner dans la rêverie. Car à travers ce parcours interactif, l’artiste convie le visiteur à se confronter à sa propre vision de la vie dans la ville. De l’art du voyeurisme Vie urbaine synonyme de rythme soutenu, de changements permanents, de solitudes juxtaposées, d’incommunication… En se plongeant dans cette installation, c’est un petit tour à travers ses propres références, ses fantasmes, sa nostalgie, sa curiosité ou aussi ce côté voyeur, ce goût qui existe en chacun de nous pour les secrets des autres, qui émergent chez le spectateur. On sent dans ce travail* qui explore les thèmes de la trace et de la mémoire – d’où le très poétique titre! – toute la fascination de Nathalie Harb pour les villes. «Elles sont les conteneurs de millions de narrations», indique la jeune femme, qui a d’ailleurs articulé son projet de diplôme à la Parson’s School of Design de Londres sur le thème du langage de la ville dans le langage scénographique. L’installation-performance se tient, jusqu’au 7 juillet, tous les jours de 19h à 21h, au Hangar Umam à Haret-Hreik (jouxtant le mur de la villa Mohsen Slim, près de la mosquée al-Mahdy). «Rue du mot perdu»: un parcours qui vaut le détour. Zéna ZALZAL * Avec Cynthia Traboulsi, Jounayd Safieddine et Khalil Hanna dans les performances d’acteurs. Et Andréa pour la réalisation des maquettes.
Entrez dans cette rue et vous ferez le tour des histoires issues de votre imaginaire. Celles de vies, fictives et fantasmées, se déroulant derrière les façades en… carton peint élaborées dans le cadre d’une installation-performance signée Nathalie Harb et intitulée «Rue du mot perdu».
Il s’agit d’une rue anonyme – mais qui présente cette architecture métissée...