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FOOTBALL - Dida, Marcos et Gomes, trois portiers de classe mondiale pour la « seleçao » Coupe des confédérations : le Brésil est bien gardé (photo)

Le Brésil, pays des attaquants et des artistes en tout genre, compte depuis peu sur trois gardiens de but de haut niveau, un atout qui pourrait s’avérer décisif contre l’Argentine, en finale de la Coupe des confédérations demain à Francfort. « Le Brésil est très content, car pendant longtemps, il a eu de très bons attaquants ou milieux de terrain, mais peu de grands gardiens », souligne l’entraîneur de la « seleçao », Carlos Alberto Parreira. Il faut dire que l’histoire du pauvre Moacyr Barbosa n’a guère contribué à populariser ce poste à Rio ou Sao Paulo. Le 16 juillet 1950, devant au moins 174 000 spectateurs (certaines sources parlent de 200 000 à 220 000), le portier brésilien est abusé par un centre-tir d’Alcides Ghiggia (79e). L’Uruguay remporte le match (2-1) et le trophée, privant le Brésil de « sa » Coupe du monde. Le pays est en deuil et ne pardonnera jamais vraiment Barbosa. En 1993, il fut exclu d’un match de préparation de la sélection par un dirigeant de la fédération à qui il rappelait de mauvais souvenirs. « Au Brésil, la peine maximum est de 30 ans. Moi, voilà 43 ans que je paye pour un crime que je n’ai pas commis », déclara Barbosa avant de mourir dans l’oubli le 7 avril 2000. La seleçao remporta ensuite ses trois premiers titres mondiaux avec un style tellement porté sur l’offensive, que ni Gilmar, couronné en 1958 et 1962, ni Felix, sacré en 1970, ne retinrent vraiment l’attention. Le tournant Taffarel En revanche, Claudio Taffarel eut sa part de gloire en 1994, lorsque le quatrième trophée mondial fut remporté aux tirs au but (0-0, 3 tab à 2) contre l’Italie. Et en 1998, il fut encore le héros de la séance contre les Pays-Bas en demi-finale (1-1, 4 tab à 2). Aujourd’hui, le Brésil peut s’appuyer sur trois portiers qui « pourraient évoluer dans n’importe quelle sélection », selon Parreira. Dans l’ordre hiérarchique, Dida, Marcos et Gomes. Le premier, 31 ans, s’est imposé au Milan AC, avec qui il a remporté la Ligue des champions en 2003, là aussi aux tirs au but (0-0, 3 tab à 2) contre la Juventus Turin, avant d’échouer dans cet exercice en finale cette année face à Liverpool (3-3, 2 tab à 3). Marcos, 31 ans également, a toujours évolué à Palmeiras au Brésil. Titulaire lors du cinquième titre mondial en 2002, il a joué contre le Japon (2-2) lors de cette Coupe des confédérations, évitant à la seleçao une élimination prématurée en repoussant une tentative à bout portant d’Oguro dans le temps additionnel. Enfin Gomes, 24 ans, s’est révélé cette année avec le PSV Eindhoven en Ligue des champions, dégoûtant notamment les joueurs lyonnais lors d’un quart de finale remporté... aux tirs au but (1-1 à l’aller et au retour, 4 tab 2). Tous trois ont un profil similaire : présence impressionnante sur la ligne (ils mesurent plus d’1,90 m), calme, mais aussi un jeu au pied parfois défaillant. Pour Dida, titulaire demain, l’essentiel sera cependant de ne pas être manchot face à l’impressionnante escouade offensive argentine. Figueroa, l’attaquant sauveur de l’Argentine Luciano Figueroa, l’international argentin du club espagnol de Villarreal, a sauvé les « gauchos » du désastre face au Mexique en marquant le but de l’égalisation, en demi-finale de la Coupe des confédérations. L’attaquant athlétique (1,81 m, 73 kg) avait déjà signé un triplé contre l’Australie lors de la première phase, un exploit qui lui avait valu le surnom de « Trigueroa » dans la presse argentine. Avec quatre buts à son actif, il est en tête du classement des buteurs, à égalité avec l’Australien John Aloisi. Après la victoire face aux Mexicains (6 t.a.b à 5, 1-1 a.p), le joueur âgé de 24 ans s’en voulait d’avoir raté plusieurs occasions avant la séance des tirs au but, notamment juste après l’ouverture du score par le Mexicain Carlos Salcido (104e). « J’ai raté un but incroyable quand ma tête a été captée par le gardien adverse, a-t-il raconté. À ce moment-là, je me suis dit : “Ça y est, nous avons perdu”. Mais j’ai eu la chance d’avoir une autre occasion et j’ai marqué. » Bien pris pendant toute la partie par la défense mexicaine, Figueroa a eu aussi besoin d’un peu de chance pour égaliser à la 110e minute. « Quand j’ai tiré, le ballon est passé entre les jambes du gardien et il est rentré lentement dans le but, a expliqué le natif de Rosario. Je voulais souffler sur la balle pour qu’elle rentre. » Arme maîtresse « J’ai vraiment exulté après le but, j’ai couru comme un fou et j’ai hurlé, j’étais tellement en colère d’avoir manqué ce but quelques minutes avant », a-t-il déclaré après avoir inscrit son 19e but en 14 sélections. Né le 19 mai 1981, Figueroa a débuté sa carrière à Rosario Central, son club de formation, et était associé jusqu’à la fin 2003 à César Delgado, remplaçant dans la sélection présente en Allemagne. Après un transfert raté à Birmingham City, il est prêté début 2004 au club mexicain de Cruz Azul où il retrouve son complice Delgado. Il y inscrit 21 buts en 34 matches de championnat entre janvier et novembre 2004. Au plan international, il fait partie de l’équipe d’Argentine finaliste de la Copa America face au Brésil et devient champion olympique à Athènes. Il repart alors pour l’Europe et Villarreal, mais n’y est pas titulaire, barré par Diego Forlan et José Mari. Il inscrit trois buts en 15 matches. « Figueroa et Crespo sont deux joueurs de surface, mais qui ont la capacité technique de faire autre chose qu’attendre le ballon », estime l’ancien sélectionneur argentin Carlos Bilardo, champion du monde en 1986. Mais le blond attaquant pense d’abord à la finale du tournoi contre le Brésil, demain à Francfort : « Ce sera un grand match, a-t-il estimé. Je suis heureux de jouer ce“clasico”, et j’espère que ce sera une belle rencontre. » Polémique sur les gardiens allemands La décision du sélectionneur de l’équipe d’Allemagne, Jurgen Klinsmann, 40 ans, d’attendre le mois de mai pour désigner le gardien titulaire pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne (9 juin au 9 juillet) a provoqué une polémique. « Honnêtement, je considère que ce changement permanent des gardiens n’est pas très heureux », a estimé l’ancien entraîneur du Bayern Munich, Ottmar Hitzfeld. L’ancien gardien international Harald « Toni » Schumacher, champion d’Europe 1980, ne peut « suivre Klinsmann quand il veut annoncer sa décision juste avant le Mondial ». Oliver Kahn, qui honorera sa 80e sélection à l’occasion du match pour la 3e place de la Coupe des confédérations contre le Mexique, mercredi à Leipzig (Est), avait gardé le but allemand en match d’ouverture contre l’Australie (4-3), jour de son 36e anniversaire. Jens Lehmann, 35 ans, avait été retenu contre la Tunisie (3-0), puis a disputé la demi-finale perdue contre le Brésil (2-3). Timo Hildebrand, 26 ans, a joué le dernier match de poule contre l’Argentine (2-2) à la place de Kahn qui souffrait du dos. Klinsmann a réaffirmé à plusieurs reprises que le gardien du Bayern Munich était le « numéro un » et le portier d’Arsenal le « numéro deux ». Il estime pourtant que la concurrence entre les deux est une bonne chose. « Les deux se sont améliorés cette saison », a-t-il affirmé. Voies inhabituelles La décision du sélectionneur a été prise apparemment sans consulter l’entraîneur des gardiens, Andreas Kopke. « Nous n’avons rien discuté. Mais je maintiens qu’on ne doit pas manquer le bon moment pour désigner le numéro un », a-t-il dit, sans préciser si, pour lui, mai 2006 était ce moment. Kahn, qui avait dû céder le brassard de capitaine sous Klinsmann, a estimé hier en conférence de presse que « le passé a montré qu’il était bon qu’un gardien sache à un certain moment qu’il joue. Mais c’est une question de philosophie des responsables. Jurgen Klinsmann et l’encadrement ne voient pas cela de la même manière. Je l’accepte », a ajouté le gardien vice-champion du monde. En revanche, Klinsmann jouit du soutien du président du comité d’organisation du Mondial, Franz Beckenbauer. Cette décision « fait partie des voies inhabituelles » de Klinsmann, écrit-il dans une chronique pour le journal le plus lu Bild, publié hier. Compte tenu des styles différents des deux, la défense doit s’y adapter, estime le champion du monde comme joueur (1974) et sélectionneur (1990). « Si Klinsmann désignait dès maintenant le gardien pour le Mondial et si celui-ci se blessait juste avant le tournoi, nous aurions un grand problème. Nous pouvons faire confiance, à lui (Klinsmann) et à son équipe », souligne le « Kaiser ».

Le Brésil, pays des attaquants et des artistes en tout genre, compte depuis peu sur trois gardiens de but de haut niveau, un atout qui pourrait s’avérer décisif contre l’Argentine, en finale de la Coupe des confédérations demain à Francfort.
« Le Brésil est très content, car pendant longtemps, il a eu de très bons attaquants ou milieux de terrain, mais peu de grands gardiens »,...