CYCLISME - L’Américain vise une septième victoire dans la Grande boucle Armstrong, un dernier Tour et puis s’en va (photo)

Avant de se retirer le 24 juillet à la fin du Tour de France, l’Américain Lance Armstrong vise une septième victoire dans la plus grande course cycliste du monde dont la 92e édition part samedi de Vendée. Invaincu depuis 1999 et seul détenteur du record des victoires dans la Grande boucle, le Texan veut s’en aller avant son 34e anniversaire sur un dernier coup d’éclat, par un record placé à une hauteur quasi inaccessible. Le Dauphiné l’a rassuré au début du mois sur sa forme (4e du classement final) et, plus encore, sur la force de son équipe désormais appelée Discovery Channel. « Ce sera le groupe le plus fort que j’aie eu », a estimé Armstrong malgré l’absence du précieux vétéran russe Viatcheslav Ekimov (blessé). L’Italien Paolo Savoldelli, vainqueur du Giro, et l’Ukrainien Yaroslav Popovych, seul néophyte de cette équipe, ont été appelés en renfort. Les adversaires sont encore une fois à chercher du côté de l’équipe T-Mobile qui présente l’Allemand Jan Ullrich, le seul coureur de son pays à figurer au palmarès du Tour (1997), mais qui a plus souvent grimpé à la deuxième place du podium (cinq fois !). En star Cette année, Ullrich aura à ses côtés son compatriote Andreas Kloeden, dauphin d’Armstrong l’an passé (à plus de 6 minutes), et surtout Alexandre Vinokourov, tout frais champion du Kazakhstan, forfait en 2004 à cause d’une chute. Tournée exclusivement vers la conquête du maillot jaune, la formation allemande (battue dimanche dans son championnat national) a même écarté l’une de ses gloires, Erik Zabel, six fois vainqueur du classement par points. En l’absence de l’espoir Damiano Cunego, convalescent, et de son sprinter vedette Alessandro Petacchi, l’Italie espère en Ivan Basso, troisième en 2004 et remarqué en progrès dans les contre-la-montre. L’Espagne joue Alejandro Valverde, autre néophyte de la Grande boucle, mais aussi Iban Mayo et Roberto Heras, qui ont déjà accédé aux places d’honneur. Dans le peloton des 189 coureurs, qui sera présent sur place dès mercredi pour répondre le lendemain aux différentes obligations (médicales notamment), d’autres protagonistes majeurs sont attendus dans les rangs des équipes Phonak (Botero, Landis), Rabobank (Menchov, Rasmussen), Quick Step (Rogers), voire Gerolsteiner (Leipheimer). Mais aucun d’eux ne paraît en mesure d’inquiéter le meilleur Armstrong si le Texan, seule vraie star de son sport, évolue à son niveau habituel de l’été. Sauf coup de théâtre Aux vingt équipes du circuit ProTour, qualifiées d’office malgré le litige toujours en cours entre ASO (maison mère du Tour) et l’autorité sportive, les organisateurs ont ajouté la formation AG2R. Cinq équipes françaises figurent donc sur la ligne de départ du contre-la-montre inaugural (19 km) au petit port de Fromentine. Le parcours de 3 608 kilomètres qui va dans le sens des aiguilles d’une montre traverse la France d’ouest en est et offre l’occasion aux sprinteurs (Boonen, McEwen, Hushovd, Cooke, O’Grady, etc.) de se distinguer. Il fait étape en Allemagne, à Karlsruhe, avant de s’attaquer à la montagne où trois arrivées au sommet sont prévues. Après les Vosges, la course s’attaque aux grands cols des Alpes (Madeleine, Galibier) puis aux Pyrénées dans deux très difficiles étapes, à Ax-3 Domaines et surtout à Saint-Lary-Soulan. La remontée sur Paris, par le Massif central, laisse place à la veille de l’arrivée à un grand contre-la-montre de 55,5 kilomètres, autour de Saint-Étienne. Le lendemain, Armstrong effectuera, sauf coup de théâtre, sa dernière remontée des Champs-Élysées. En jaune... peut-être. Le Tour de France en soutien à Paris 2012 Le Tour de France affichera dans ses premières étapes son appui total à la candidature de Paris à l’organisation des JO 2012 qui sera décidée le 6 juillet. « Les premiers jours du Tour seront marqués aux couleurs de Paris 2012 », a déclaré à l’AFP Jean-Marie Leblanc en évoquant la distribution de t-shirts décorés conjointement et la mise évidence du logo de la candidature sur toutes les structures du Tour. « L’idée est de profiter du retentissement mondial du Tour pour afficher cette solidarité, pour que sur les vues aériennes retransmises à travers le monde, l’on constate immédiatement que Paris 2012 est chez lui sur le Tour de France », a ajouté Jean-Marie Leblanc. « Je ne connais pas un sport en France qui ne soit pas enthousiasmé pour Paris 2012 dont, à titre personnel, je souhaite ardemment la réussite. Pour le sport français et, plus encore, pour la France en général », a conclu le directeur du Tour en insistant sur « l’élan moral et économique » qu’entraînerait l’organisation des Jeux à Paris. Le Comité international olympique (CIO) annoncera le nom de la ville organisatrice le 6 juillet, jour de la 5e étape du Tour (Chambord-Montargis).