Rechercher
Rechercher

Actualités

SPECTACLE - « L’or du Rhin » de Wagner illustré à Baalbeck par les étudiants de l’Alba Animation flamboyante pour le temple de Bacchus (photos)

Pour la seconde année consécutive, les étudiants de seconde année d’arts décoratifs de l’Alba ont investi dimanche dernier le temple de Bacchus, à Baalbeck, pour présenter leur spectacle de fin d’année… Vu l’expérience très positive de l’an dernier, le comité du Festival de Baalbeck a gracieusement réitéré son invitation. Ce qui a permis à ces jeunes pleins d’ardeur de donner la pleine mesure de leur talent. Le choix des professeurs s’étant porté sur l’œuvre musicale de Richard Wagner L’or du Rhin, les étudiants se sont immédiatement mis à pied d’œuvre. Et du pain sur la planche, il y en avait. Chacun des 47 étudiants devait choisir son personnage, en s’imprégnant de l’opéra. Puis réaliser sa propre version de l’affiche, du programme et du carton d’invitation. Et finalement mettre en commun ce travail de huit semaines. Ensuite planter décors, installations d’éclairages et de son pour une représentation aussi colorée que majestueuse. Devant un parterre de parents et d’amis, en présence d’un jury choisi, le spectacle est annoncé par le directeur de l’académie de l’Alba, M.Georges Haddad, qui rendra, en passant, un vibrant hommage à la jeunesse et à son désir de vivre. Wagner, maître du temple L’or du Rhin ! Quelle gageure pour ces étudiants que de présenter des extraits choisis de l’œuvre de Wagner, en s’appuyant sur des marottes à fil (marionnettes stylisées) ! Et quel site idéal pour ressusciter le souffle épique de l’opéra au sein de ces majestueuses colonnades ! Enfin, quel plaisir que de voir ces jeunes enthousiastes accueillir leur public avec des corbeilles remplies de chocolats et de dragées… en or. Opéra non traditionnel parcouru par des leitmotivs, correspondant tantôt à un personnage, tantôt à un thème défini (dans cette œuvre, il s’agit de l’eau), L’or du Rhin fait partie de la tétralogie que Richard Wagner avait composée dans un ordre non chronologique. Au centre du monde, se dresse le frêne sacré Ygdrasil. Sous ses branches, vivent les Germains, les nains, les géants et les demi-dieux. De l’autre côté de la vallée se dresse le château de Wotan (dieu des dieux), le Walhalla, construit par les géants Fasolt et Fafner. Dans ce vaste royaume coule le Rhin, qui abrite des filles, de l’or et… le secret du pouvoir qui corrompt totalement. Alberich, le nain, fait la cour aux trois filles du Rhin, gardiennes de l’or, et réussit à leur soutirer ce secret. Pendant ce temps, dans le Walhalla, Fricka réveille le roi Wotan, son époux, car les deux géants, Fasolt et Fafner, viennent réclamer leur dû pour avoir édifié le palais. Ce qu’ils veulent c’est Freia, déesse garante de l’éternelle jeunesse… « Malédiction à celui qui portera l’anneau magique ». Autour de cette malédiction proférée par le nain dans l’un des tableaux présentés, les intrigues se tisseront, la cupidité naîtra et en l’absence d’amour, le malheur adviendra. Place à l’imaginaire, à l’inventif… Le temps d’un spectacle, et pour une heure environ, ces jeunes sont devenus éclairagistes, scénographes et marionnettistes. Sous des lumières rougeâtres et bleuâtres, diffusées par le gros matériel posé au-dessus des chapiteaux, ils vont évoluer devant un public captivé et ravi. Petit à petit, la magie va s’opérer. Les marottes confectionnées de fil, de tissu, de carton, de pelote ou de papier se confondent avec les élèves tout de noir vêtus. Ces derniers s’éclipsent peu à peu devant leurs œuvres qui prennent vie, gesticulent et se lancent dans des tirades. Les éléments de la nature se mettent également de la partie. Des traînées d’étoffes, personnifiant le fleuve et l’arc-en-ciel, s’agitent et s’embrasent, puis disparaissent, laissant la musique reprendre son tempo. Le martèlement sonore se confond parfois avec les applaudissements de la salle ébahie. Le spectacle prend fin dans une apothéose de couleurs et de lumières, et les étudiants sont joyeusement ovationnés. Leurs cris sont repris en écho par leurs aînés, présents dans la salle. Jetant leurs marionnettes aux pieds de leurs professeurs, ils inviteront ces derniers à les rejoindre sur scène. À son tour, Mme May Arida sera sollicitée par deux d’entre eux, pour le grand tableau final. Colette KHALAF

Pour la seconde année consécutive, les étudiants de seconde année d’arts décoratifs de l’Alba ont investi dimanche dernier le temple de Bacchus, à Baalbeck, pour présenter leur spectacle de fin d’année… Vu l’expérience très positive de l’an dernier, le comité du Festival de Baalbeck a gracieusement réitéré son invitation. Ce qui a permis à ces jeunes pleins...