EXPOSITION Nour el-Khazen et Tania Khoury au Art Lounge (Photo)

Sous l’intitulé «Travaux variés», l’espace Art Lounge (corniche du Fleuve, face Groupe Plus) expose, jusqu’au 3 juillet, les premières œuvres de Tania Khoury et Nour el-Khazen. Fraîchement diplômées de l’Alba (publicité et arts graphiques pour l’une, audiovisuel pour l’autre), les deux jeunes artistes, aux styles différents, ont en commun d’être encore très influencées par leur formation académique. Expression très graphique chez Tania Khoury qui transpose, en peinture à l’acrylique et tracés au feutre noir, les images inspirées par sa lecture du Loup des steppes de Hermann Hesse (prix Nobel de littérature en 1946). Traitée en diptyques, une confrontation d’un même visage, tantôt humain, tantôt animal et sombre, se déploie sur une douzaine de tableaux, où dominent le rouge et le noir. Hermine dans le jardin de Gethsémani ; Mon vieux Gustave; Saint Étienne, saint François et d’autres; ou encore Suicide joyeux. Tu vas crever de rire… Des scènes picturales qui, juxtaposées, forment le sketch d’un univers de conte entre symbolisme et surréalisme. À l’opposé des compositions picturales nettes et précises de Tania Khoury, les mixed-médias de Nour el-Khazen se présentent comme un travail sur l’empreinte. Empreinte laissée par des objets divers (ciseaux, cédés, etc.) dans la «pâte» acrylique épaisse de petites toiles bichromatiques. Ou encore empreinte personnelle, celle qui transparaît à travers les pensées, révoltes et rêveries (contre le masque social, la solitude, l’obligation de la beauté, l’avenir, etc.), que la jeune femme met en scène au moyen de mixed-médias, où collages, coups de pinceaux, écritures et éléments divers forment une espèce de patchwork. Trop fourre-tout. Z.Z.