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« Si Joumblatt veut vivre avec les autres, il doit changer son style agressif », affirme l’ancien Premier ministre Aoun : « Saad Hariri est un honnête homme, mais son entourage lui fait du tort » (Photo)

L’ancien Premier ministre, le député élu Michel Aoun, a bien accueilli hier les félicitations que lui a adressées le député élu Saad Hariri au lendemain des résultats des élections du Mont-Liban. « Nous ne sommes pas contre le dialogue, mais il y a des parasites autour de lui, des personnes qui l’entourent et qui lui font du tort », a indiqué le général Aoun, qui s’exprimait à Rabieh. « J’ai remarqué cela lorsque je l’ai rencontré. C’est un honnête homme, muni d’excellentes intentions, mais son entourage ne fait que m’envoyer des flèches empoisonnées. Nous ne voulons pas lui choisir ses amis. Mais quand les proches d’un homme s’en prennent à quelqu’un, cela se répercute négativement sur cet homme », a-t-il ajouté. Michel Aoun a estimé qu’il était « difficile d’ouvrir le dialogue avec ceux qui l’insultent et le rejettent ». « Ils nous ont rejetés à plusieurs reprises, et c’est comme s’il existait une volonté de nous éliminer. Puis, ils m’ont accusé de vouloir, à travers mon retour de Paris, éliminer l’opposition, Kornet Chehwane et le patriarche. Si quelqu’un a été éliminé au Kesrouan-Jbeil, c’est par les élections. Je n’ai éliminé personne. C’est la décision du peuple. Je me suis soumis au principe de la course électorale, et j’ai gagné par la volonté du peuple. Ils ont fait une erreur de calcul et ont mal évalué ma force. Ils ont même ignoré l’action que j’ai menée durant 17 ans pour la souveraineté et l’indépendance du Liban, pensant que le 14 mars s’était peut-être déroulé par surprise. Qui plus est, ils nous ont exclus du 14 mars et ont insinué que nous cherchions à ramener la Syrie au Liban », a-t-il poursuivi. « Je n’ai pas modifié ma position à l’égard des Syriens. Elle est la même que lorsque j’étais à Paris. Mon dernier contact avec eux était lorsque je leur ai adressé un appel à la participation à la conférence nationale que nous voulions organiser en présence de toutes les parties. Mais personne n’a pris cette initiative au sérieux. Par ailleurs, nous avons voulu proposer un plan d’action à l’opposition, mais elle ne lui a accordé aucune importance. Mais si aujourd’hui le programme réformateur fait l’objet d’un consensus, nous sommes prêts à nous entendre avec ceux qui le veulent. Nous n’avons pas envie de nous battre, mais de réunir tout le monde autour de la réforme », a ajouté le général Aoun. Le général Aoun a par ailleurs souhaité que « Samir Geagea sorte de prison dès que les élections seront terminées ». Il a également rappelé qu’il refusait de soulever la question de la démission d’Émile Lahoud avant la fin des élections, mais que c’était là un sujet qui fera l’objet de débats. Il a précisé, en outre, qu’il ne rencontrera pas le locataire de Baabda. « Walid Joumblatt semble vouloir s’isoler dans un autre monde, a ajouté le général Aoun. En lançant ses accusations, il s’isole de la société libanaise qui rejette de telles accusations, surtout en ce qui concerne l’allusion à la guerre. S’il souhaite vraiment s’isoler, il est en train d’user du meilleur moyen. Mais s’il veut vivre avec les autres, il doit changer de style et son langage agressif à l’encontre des autres. Il y a un mois, Walid Joumblatt était bien accueilli partout. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Il n’est pas attaqué, mais n’est plus accueilli à bras ouverts », a souligné l’ancien Premier ministre, qui a fait état d’un dossier actuellement en cours de préparation pour étudier la possibilité de déposer un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel pour le scrutin à Baabda-Aley. Il a précisé, dans ce cadre, qu’il avait perdu « face à Aïn el-Tiné et le Bristol réunis ». Le général Aoun a par ailleurs indiqué qu’il présentait de nouvelles figures sur le terrain au Nord, comme Gebrane Bassil, Sélim Azar ou Fayez Karam. Concernant enfin les rumeurs d’ingérences syriennes dans le processus électoral, il a indiqué qu’il était de la responsabilité du ministre de l’Intérieur, si ces informations sont vraies, « de se battre contre l’espionnage ou de démissionner ». Il a appelé, dans ce cadre, les deux ministères de l’Intérieur et de la Défense à prendre les mesures concrètes pour faire face à cette agression et à arrêter et incarcérer les coupables. Il convient enfin de noter que le général Aoun a reçu hier l’ambassadeur d’Arabie saoudite, les députés élus Ghassan Moukheiber, Edgar Maalouf, Ibrahim Kanaan et Sélim Salhab, puis Talal Arslane et ses colistiers, pour discuter l’éventualité d’un recours en invalidation. Il a également reçu un appel téléphonique de l’ancien Premier ministre Rachid el-Solh. Les députés élus du CPL au Metn ont par ailleurs été reçus par les dirigeants du Tachnag, à Bourj-Hammoud.
L’ancien Premier ministre, le député élu Michel Aoun, a bien accueilli hier les félicitations que lui a adressées le député élu Saad Hariri au lendemain des résultats des élections du Mont-Liban.
« Nous ne sommes pas contre le dialogue, mais il y a des parasites autour de lui, des personnes qui l’entourent et qui lui font du tort », a indiqué le général Aoun, qui...