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Corruption et dilapidation Hoss réclame la formation d’un conseil de sages

L’ancien chef de gouvernement, Sélim Hoss, réclame la nomination, par le nouveau Parlement, d’un conseil de sages pour demander des comptes à la caste politique de l’abus de pouvoir politique qui a conduit à la dilapidation des fonds publics et à la corruption durant la période 1990-2005. Pour déterminer le montant de l’argent détourné, M. Hoss propose de demander l’assistance d’une ONG internationale crédible du calibre d’Amnesty International. « Les services secrets libanais et syriens ont joué un rôle flagrant dans ce domaine, mais la campagne, qui vise à les accabler et à leur faire endosser l’entière responsabilité de la corruption, est une tentative de détourner l’attention de l’opinion des véritables responsables », a-t-il affirmé, se faisant l’écho des appels du général Michel Aoun, qui réclame une enquête internationale sur l’origine de la dette publique libanaise. L’ancien chef de gouvernement n’a exempté ni l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, ni les ministres, ni le chef de l’État, ni le président de la Chambre de leur part de responsabilité dans le pillage du Trésor et l’extension de la corruption, « soit par action, soit par omission ». « Constitutionnellement, ce sont eux les responsables », a-t-il indiqué. M. Hoss, qui a assumé la fonction de Premier ministre entre 1998 et 2000, a affirmé qu’il communiquerait tous les dossiers de son gouvernement à l’ONG qui, éventuellement, devra exercer ce contrôle. L’enquête, a-t-il précisé, devra établir comment, entre 1990 et 2005, la dette publique est passée de 1 à 40 milliards de dollars. Par ailleurs, M. Hoss a parlé de l’extension de la corruption financière et de l’exacerbation du confessionnalisme, estimant que ces phénomènes ont accompagné et facilité le pillage des fonds publics. Il a cité en exemple l’achat des voix durant les campagnes électorales, les fortunes colossales dont l’une, a-t-il dit, « équivaut à la moitié du PIB » du Liban. Ce sont ces fortunes qui ont permis « l’asservissement des services de sécurité, l’achat de politiciens, de sièges parlementaires et ministériels, celui des pubs et des écrans, ainsi que de tous les avantages commerciaux, industriels et immobiliers qui les accompagnent », a-t-il noté. On sait que M. Hoss, vaincu aux élections législatives de 2000 par Mme Ghounwa Jalloul, députée du bloc Hariri, avait vainement tenté, auparavant, de faire voter une loi limitant le montant des dépenses électorales des candidats.
L’ancien chef de gouvernement, Sélim Hoss, réclame la nomination, par le nouveau Parlement, d’un conseil de sages pour demander des comptes à la caste politique de l’abus de pouvoir politique qui a conduit à la dilapidation des fonds publics et à la corruption durant la période 1990-2005. Pour déterminer le montant de l’argent détourné, M. Hoss propose de demander...