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La société civile appelée à participer massivement aux funérailles de Samir Kassir La Rencontre du Bristol appelle à un rassemblement lundi près du palais présidentiel à Baabda

Réuni hier au siège de la Gauche démocratique, le comité de suivi de la Rencontre du Bristol a appelé hier à un rassemblement lundi prochain, à 15h, à la bifurcation qui mène au palais présidentiel à Baabda, pour y déposer une gerbe de fleurs, une manière de « faire assumer la responsabilité (de l’assassinat de Samir Kassir et des autres attentats) » à celui que l’opposition a désigné comme « chef du réseau sécuritaire libano-syrien », le président de la République, le général Émile Lahoud. Le comité de suivi a par ailleurs appelé la société civile à participer massivement aujourd’hui aux funérailles de Samir Kassir, qui auront lieu à la cathédrale Saint-Georges, place de l’Étoile, à midi. À l’issue de la réunion, le secrétaire général de la Gauche démocratique, Élias Atallah, a rendu public le communiqué suivant : « 1 – Les participants ont exprimé leur peine profonde et leur regret après le martyre de l’un des plus grands parmi les militants de l’opposition nationale, Samir Kassir, membre de la direction de la Gauche démocratique, et qui a été, à travers ses contributions nombreuses sur le plan de la culture, de la politique et de la presse, un maître remarquable dans la lutte pour l’indépendance et la liberté. Les participants ont également condamné l’acte, qu’ils ont replacé dans le contexte de la série d’assassinats qui a commencé avec la tentative d’attentat contre Marwan Hamadé, et l’assassinat de Rafic Hariri, de Bassel Fleyhane et de leurs compagnons. Ils ont également réitéré leur revendication principale, à savoir la démission du président de la République, qu’ils considèrent comme la tête du serpent sécuritaire libano-syrien. « 2 – Les participants ont décidé : A – de participer aux obsèques du martyr, samedi, et se rassembler à partir de 11h place de la Liberté en direction de la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, place de l’Étoile. Ils appellent toutes les sections estudiantines, ainsi que l’ensemble des étudiants et des jeunes de l’intifada de l’indépendance, les journalistes, les intellectuels, les instances civiles et les différentes personnalités à participer massivement aux funérailles, en portant les drapeaux libanais et le foulard rouge et blanc, dont l’idée avait été conçue par Samir Kassir. B – de tenir tous les soirs un sit-in silencieux et une veillée au flambeau, place de la Liberté, à partir de 20h, en signe de deuil, et ce jusqu’au lundi. C – de se rassembler à la bifurcation qui mène au palais présidentiel de Baabda, lundi à 15h, pour y déposer une gerbe de fleurs, dans le but de faire assumer la responsabilité des assassinats au “président du régime sécuritaire libano-syrien” ; et d’appeler tous les Libanais, des différentes régions et des différents courants de l’opposition, à participer à ce rassemblement pacifique et civilisé sous le seul drapeau libanais. D – de tenir une conférence de presse mardi pour rendre public un communiqué politique important au cours duquel l’opposition libanaise déterminera les grandes lignes de l’étape actuelle après l’assassinat du martyr Samir Kassir, et à la lumière des développements, sous le titre : “Pour défendre le 14 mars contre le régime sécuritaire syrien et ses nouveaux alliés”. » Répondant aux questions, Élias Atallah a ensuite expliqué que le rassemblement de Baabda sera une manière civique et pacifique d’exprimer la responsabilité du régime sécuritaire « qui plonge les rues du pays dans une mare de sang ». Il a cependant précisé qu’il ne s’agira pas d’une manifestation, mais d’« un rassemblement rationnel qui ressemble à ceux de l’intifada de l’indépendance ». Il a estimé que « les moyens démocratiques étaient le seul recours pour inciter le président à démissionner », précisant qu’un responsable « qui ne peut plus protéger les citoyens doit démissionner ». M. Atallah a par ailleurs indiqué, concernant le CPL : « Les aounistes ont défini d’autres options et d’autres alliances. Nous voulons rester dans le cadre des constantes du 14 mars et de l’intifada de l’indépendance, sans dépasser les lignes rouges au niveau de la collaboration avec les forces du régime de servitude, celui des services de renseignements syriens. Il ne faut pas choquer le peuple de l’intifada de l’indépendance, emmêler les choses et se tromper dans l’identité de la personne que nous affrontons. » Il convient par ailleurs de noter que deux sit-in se sont déroulés en soirée pour protester contre l’attentat qui a coûté la vie à Samir Kassir. L’un place de la Liberté, et l’autre, organisé par le courant aouniste, place Sassine. L’opposition libanaise en France et les amis de Samir Kassir organisent également une manifestation aujourd’hui à 17h devant l’Institut du monde arabe. Un autre rassemblement aura lieu le jeudi 9, à 18h, devant l’ambassade du Liban à Paris. Enfin, l’Ordre des journalistes et l’Ordre de la presse ont appelé les journalistes et les personnalités des médias à tenir un sit-in de protestation contre l’attentat qui a coûté la vie à Samir Kassir, mardi, à 15h, au siège de l’Ordre de la presse à Beyrouth.
Réuni hier au siège de la Gauche démocratique, le comité de suivi de la Rencontre du Bristol a appelé hier à un rassemblement lundi prochain, à 15h, à la bifurcation qui mène au palais présidentiel à Baabda, pour y déposer une gerbe de fleurs, une manière de « faire assumer la responsabilité (de l’assassinat de Samir Kassir et des autres attentats) » à celui que...