Chirac demande à Annan « une forte réponse » internationale

Le président français Jacques Chirac a réclamé hier, dans un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, « une forte réponse de la communauté internationale » après l’assassinat à Beyrouth du journaliste Samir Kassir, a déclaré l’Élysée. M. Chirac a appelé vendredi en fin d’après-midi Kofi Annan pour souligner « la nécessité d’une forte réponse de la communauté internationale à la suite d’une pareille provocation », a dit le porte-parole de la présidence Jérôme Bonnafont qui a précisé que le président Chirac a informé M. Annan que « la France a demandé aux autorités libanaises de faire toute la lumière sur cet acte odieux et d’en traduire les coupables devant la justice ». M. Chirac avait auparavant « condamné avec la plus grande fermeté » l’assassinat de Samir Kassir dans un message adressé à sa veuve, Gisèle Khoury. « J’ai appris avec horreur l’assassinat de Samir Kassir. Les mots manquent pour qualifier ce crime révoltant. Je le condamne avec la plus grande fermeté », écrit M. Chirac. « Au cours des drames que son pays a traversés, votre mari avait incarné l’esprit de liberté qui est consubstantiel au Liban lui-même. Aussi est-ce la liberté des Libanais que l’on a voulu atteindre au moment précis où ils ont reconquis le droit de choisir leur destin », ajoute M. Chirac. « La France, où il avait fait ses études et dont il avait la nationalité, ressent douloureusement sa disparition tragique », écrit M. Chirac. Rendant « hommage à l’homme et à son action », le président français souligne que « tout doit être fait pour que les auteurs de cet attentat terroriste soient découverts et punis ». M. Chirac a présenté enfin ses condoléances et toute sa « compassion » à la famille de Samir Kassir.