La Rencontre chiite libanaise dénonce le simulacre électoral

Dans un communiqué hier, la Rencontre chiite libanaise qu’anime cheikh Mohammed el-Amine et qui se démarque nettement du mouvement Amal comme du Hezbollah, dénonce le simulacre électoral. Elle soutient que l’entente autour de la loi 2000 a constitué un choc pour les Libanais qui y voient un retour à la logique d’un vainqueur et d’un vaincu, qui a marqué les élections depuis 1992. La Rencontre en veut pour preuve le flot d’élections d’office enregistrées, fruit antidémocratique de la connivence entre certains opposants et certains loyalistes, visant à faire passer la loi des bulldozers et des désignations. Cela à l’ombre d’un bazar régionalo-international. La Rencontre souligne l’amère déception des Libanais, dont les espérances issues de l’« intifada » libertaire se trouvent trahies. Le communiqué note ensuite que la loi des bulldozers frappe de plein fouet les efforts déployés par les forces politiques libanaises non impliquées dans le système issu de Taëf, pour libérer le pays de l’emprise du monopole dont les tenants, d’après la Rencontre, se seraient distribué les rôles entre opposants et loyalistes pour contrôler la scène. Dès lors, ajoute le communiqué, beaucoup ont préféré renoncer à participer aux élections. La Rencontre conclut en soulignant que la loi inique ne pénalise pas une seule fraction, politique ou confessionnelle, mais tout le pays.