AÉRONAUTIQUE Mandelson croit à un accord négocié entre Airbus et Boeing

L’Union européenne et Washington peuvent encore résoudre leur différend sur les aides perçues par Airbus et Boeing sans en référer à l’Organisation mondiale du commerce, a déclaré hier Peter Mandelson, commissaire européen au Commerce. « Il reste une fenêtre d’opportunité pour les négociations et nous sommes prêts à nous en servir », a-t-il ajouté. Washington et Bruxelles ont suspendu en janvier leurs plaintes respectives auprès de l’OMC pour négocier un accord sur la réduction des aides publiques dont bénéficient les deux géants de l’aéronautique. Mais la date limite du 11 avril qu’ils s’étaient fixée a été dépassée sans qu’aucun terrain d’entente n’ait été trouvé. Depuis lors, chacune des deux parties souligne sa volonté de donner une nouvelle chance aux négociations afin d’éviter de remettre le dossier entre les mains de l’OMC, ce qui risquerait de s’avérer très préjudiciable aux relations transatlantiques. « Les lignes de communication restent ouvertes , a ajouté Peter Mandelson. L’Union européenne reste prête à négocier un accord équilibré et en plusieurs phases afin de réduire - et à terme d’éliminer – les subventions à la production de grands avions civils. » Les États-Unis avaient été les premiers à saisir l’OMC, en craignant que les crédits à taux préférentiels consentis par les États de l’Union européenne pour la production de l’Airbus A350 ne portent atteinte au nouveau Boeing 787 Dreamliner. Ils ont averti qu’ils rouvriraient le dossier en cas de nouveau soutien à Airbus, ce qui risquerait de déclencher le plus grand différend commercial de l’histoire. De son côté, l’Union européenne a déclaré qu’elle ne pourrait négocier indéfiniment, car Airbus aura à un moment ou un autre besoin de crédits pour lancer l’A350.