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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITIONS - Au musée Nicolas Sursock jusqu’au 10 juin (*) «50 ans d’affiches françaises»: au bonheur des illustrateurs (photos)

Publicité, propagande, cinéma, théâtre, exposition, musique, Salons culturels: tous ces grands thèmes font appel à l’affiche pour se faire connaître visuellement de leurs consommateurs potentiels. C’est donc peu de dire que l’affiche a connu, dès le début des années 50 en France, une progression exponentielle. Le musée Sursock, en collaboration avec la Mission culturelle française au Liban, Pikasso et Dior, présente, jusqu’au 10 juin, une remarquable rétrospective dans laquelle l’affiche est reine: «50 ans d’affiches françaises». Au travers de quelque 70 affiches originales, se met en place la lente mais inexorable apparition des illustrateurs. Celle de Maurice Savignac (1907-2002) par exemple, infatigable travailleur, depuis la première campagne de Monsavon, en 1949, dont il a dit qu’il était «né à 41 ans des pis de la vache Monsavon». C’est lui aussi qui a «commis» les inoubliables identités graphiques de la peinture Astral, du Cinzano, des matelas Treca, de Bic, de Gitanes, de Frigeco, de Get 27 dans les années 50 à 60. Il travaillera jusqu’à sa mort. L’une de ses dernières créations, pour la Fête de la cuisine, le 25 mai 2000, est montrée au musée Sursock. Parmi ses nombreux confrères, il y a André François (né en 1915). Cinéma, rhum, mais surtout la campagne pour la DS et l’ID 19 de Citroën: un régal de subtilité et de couleurs pastel. Renato di Zavagli, dit René Gruau (né en 1910), mérite lui aussi d’être cité pour ses inoubliables affiches pour le rouge à lèvres Rouge Baiser (1949-1950) et surtout pour le spectacle du Lido, C’est magnifique. Un classique du genre. Les années 70 et 80 voient l’apparition d’un graphiste qui se qualifie de «photomonteur». Roman Cieslewicz (1930-1966) signe, en 1972, les «Douze ans d’art contemporain en France», la «Biennale internationale d’art de Menton», en 1978, «Paris-Moscou», en 1979, «Paris-Paris 7», en 1981, les vœux de la ville de Montreuil, en 1982, et les Galeries Lafayette, enfin, en 1984. Délocalisation Un petit crochet par les crocs acérés de l’Atelier populaire, né autour de 1968, qui égratigne le pouvoir en place, une prolongation communiste du côté du collectif Grapus, créé en 1970 et dissous vingt ans plus tard, avant de se rapprocher de l’époque contemporaine avec deux Michel (Quarez, né en 1938, et Bouvet, né en 1955) et Alain le Quernec (né en 1944). Le premier des trois larrons a participé à la délocalisation et à la remise sur pied de la banlieue parisienne, avec les images de Blanc-Mesnil, de Saint-Denis, d’Aubervilliers, mais aussi de la toute nouvelle Cité de la musique, en 1997. Quant à Michel Bouvet, le théâtre et l’opéra font son beurre et celui de Sade, de Beaumarchais et de Genet. Enfin, Alain le Quernec, sa «Pub tue» (1991) et son «Hommage à Toulouse-Lautrec», daté de 2001, feront date. «50 ans d’affiches françaises» est une exposition sobre, qui laisse toute la place à la beauté de l’affiche, que d’aucuns qualifieront, pour certaines, d’œuvres graphiques. Un vrai bonheur pour les illustrateurs, ceux qui ont créé les affiches qui ont marqué leur temps et ceux qui regardent avec attention les avancées de géant de leurs illustres prédécesseurs. Diala GEMAYEL (*) Ouvert de 10h à 13h et de 16h à 19h, sauf les dimanches. Tél.: 01/201892.

Publicité, propagande, cinéma, théâtre, exposition, musique, Salons culturels: tous ces grands thèmes font appel à l’affiche pour se faire connaître visuellement de leurs consommateurs potentiels. C’est donc peu de dire que l’affiche a connu, dès le début des années 50 en France, une progression exponentielle. Le musée Sursock, en collaboration avec la Mission...