Achkar s’attend à un boycottage du scrutin à Beyrouth

M. Massoud Achkar, qui avait été l’un des premiers candidats à annoncer sa candidature au siège maronite d’Achrafieh, s’est rendu hier auprès du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, afin de leur exposer les raisons pour lesquelles il s’est retiré de la bataille électorale. Celles-ci s’articulent principalement autour de la loi électorale et des conditions dans lesquelles les listes de candidats ont été formées. « À Beyrouth, il y aura des nominations et non des élections. Nous verrons plus tard les résultats de ce scrutin, parce que la majorité des électeurs, dégoûtés, vont le boycotter », a-t-il déclaré. « Après le 14 mars, nous nous attendions à une consolidation de la coexistence et de l’unité nationale, à travers une loi électorale qui permettra aux fils d’Achrafieh, de Rmeil, de Saïfi, de Médawar et d’autres quartiers de la capitale de choisir leurs électeurs », a ajouté M. Achkar, rappelant que lorsqu’il s’était présenté à titre individuel aux élections de 2000, il avait recueilli près de 10 000 voix, « en dépit d’une loi injuste inspirée par Ghazi Kanaan », ancien chef des services de renseignements syriens au Liban. « C’est la même loi électorale qu’on veut appliquer aujourd’hui, afin de diviser les Libanais à nouveau et de marginaliser une partie importante de la population qui n’a œuvré que pour l’unité, la souveraineté et l’indépendance du Liban », a insisté M. Achkar, estimant que l’opposition chrétienne et musulmane aurait dû prendre l’avis du patriarche (Sfeir) « surtout que ce dernier s’était tenu de son côté ». M. Achkar doit tenir demain à midi une conférence de presse à l’hôtel Le Grabriel, à Achrafieh.