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Le fils de l’ancien Premier ministre prévoit une majorité écrasante pour l’opposition « Nous partageons avec le CPL son souci de lutter contre la corruption », souligne Saad Hariri

Saad Hariri a estimé hier dans une entrevue à la presse que « l’opposition n’est pas divisée ». « Nous continuons à négocier avec le Courant patriotique libre. Nous pourrons coopérer avec lui au Parlement et au gouvernement issu des élections », a-t-il ajouté. Devant une délégation d’hommes d’affaires qu’il a rencontrée à déjeuner à Koraytem, le fils de l’ancien Premier ministre a déclaré qu’il poursuivra « le parcours économique – désormais connu de tout le monde – du président martyr, Rafic Hariri, et ce malgré tous les obstacles qui ont empêché sa concrétisation dans le passé ». « Le Liban ne mérite pas seulement Paris 2 », a-t-il dit, indiquant qu’il comptait organiser un Paris 3 et un Paris 4, et qu’il fournira tous les efforts et collaborera avec toutes les forces et compétences économiques qui pourraient être utiles à ce niveau, « comme le faisait Rafic Hariri ». Politiquement, M. Hariri a déclaré qu’il existe des personnes « qui ont peur pour leur position, et d’autres qui œuvrent pour le changement et vers une nouvelle étape » que son père a toujours voulu atteindre, puisqu’il pensait que les prochaines législatives allaient permettre d’améliorer la qualité de la vie politique, notamment en ce qui concerne la non-ingérence des services dans la vie publique. « C’est pour cela qu’ils ont assassiné Rafic Hariri », a-t-il ajouté. « Ceux qui l’ont tué savent que, quelle que soit la forme de la loi électorale, l’opposition aura la majorité des sièges dans la prochaine Chambre. Ils ont donc essayé de reporter les élections et de préserver l’emprise des services sur le pouvoir. Mais le cataclysme du martyre de Rafic Hariri a fait échouer leur plan. Quant à la loi électorale sur la base de laquelle se tiendront les élections, et contre laquelle beaucoup de personnes ont émis des réserves, tout le monde sait qu’elle a été mise en place afin de réduire la dimension de Rafic Hariri et de l’opposition », a-t-il expliqué. « Mais l’opposition a pu faire face à toutes ces tentatives, elle s’engagera dans la bataille électorale et obtiendra, si Dieu le veut, la majorité des sièges, et ce grâce aux alliances qu’elle a conclues », a-t-il affirmé. Saad Hariri a enfin souhaité que tout cela donnera de l’espoir aux jeunes Libanais qui se sont mobilisés le 14 mars et « qu’un véritable changement commencera à voir le jour dans ce pays ». « Un changement qui doit aboutir afin de répondre aux attentes de la jeunesse », a-t-il conclu. M. Hariri avait auparavant reçu l’ancien ministre de l’Économie, Adnane Kassar. Des points communs avec le CPL Par ailleurs, Saad Hariri s’est déclaré hier, dans une entrevue à l’AFP et à Radio France Internationale, confiant de voir l’opposition libanaise obtenir une majorité écrasante aux prochaines législatives, annonçant ainsi une « révolution blanche contre le pouvoir policier ». « L’opposition réunie va obtenir entre 80 et 90 sièges (...). Ce sera une révolution blanche contre le pouvoir sécuritaire qui a gouverné le Liban pendant 15 ans », a-t-il déclaré. Précisant que son « alliance avec Solange Gemayel est en partie une alliance avec le CPL dont elle est proche », M. Hariri a ajouté : « Nous voulons, comme le CPL, ouvrir une ère de transparence. Nous partageons son souci de lutte contre la corruption et la mise en place d’un audit sur l’état des finances libanaises. » Rejetant la thèse selon laquelle la tutelle syrienne sur le Liban a été remplacée par celle des grande puissances, il a estimé que « la France a constamment soutenu la démocratie libanaise, comme c’est maintenant le cas des États-Unis ». « Le renforcement de la démocratie et des libertés est essentiel pour le Liban », a-t-il insisté. M. Hariri a par contre mis en garde contre « une ingérence étrangère dans le dossier du Hezbollah ». « Pour toute l’opposition libanaise, il s’agit d’une affaire interne », a-t-il dit. Il s’est enfin félicité de l’arrivée prochaine à Beyrouth de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, après le choix d’un procureur allemand pour la diriger.
Saad Hariri a estimé hier dans une entrevue à la presse que « l’opposition n’est pas divisée ». « Nous continuons à négocier avec le Courant patriotique libre. Nous pourrons coopérer avec lui au Parlement et au gouvernement issu des élections », a-t-il ajouté.
Devant une délégation d’hommes d’affaires qu’il a rencontrée à déjeuner à Koraytem, le fils de...