Rechercher
Rechercher

Actualités

L’assassinat de Rafic Hariri n’a pas eu d’impact négatif sur les projets en cours dans le pays, selon Nabil Itani Idal veut inciter les Libanais de la diaspora à investir dans leur pays (Photo)

Quel a été l’impact de l’assassinat de l’ancien Premier ministre sur les investissements dans le pays ? Les investisseurs ont-ils abandonné leurs projets ? A-t-on enregistré une baisse des investissements depuis la mi-février ? «L’Orient-Le Jour» a interrogé à ce sujet Nabil Itani, le PDG d’Idal, l’institution de promotion des investissements au Liban. Quel a été le comportement des investisseurs libanais et étrangers après le 14 février ? «L’heure était bien sûr à la prudence et à la réflexion, mais je peux assurer qu’aucun investisseur n’a abandonné un projet qu’il comptait mettre en œuvre au Liban. Certains ont marqué une pause à la fin février et début mars, mais la plupart sont allés de l’avant, voire ont agrandi leurs projets. En ce sens, les projets dont les formalités ont été finalisées juste après le 14 février se sont élevés à 160 millions de dollars. La confiance des investisseurs dans le Liban, qui s’est consolidée au fil des années 90, était encore palpable, même après la mort tragique de l’ancien Premier ministre. Je note même davantage d’enthousiasme, notamment au niveau des projets immobiliers. Près de deux semaines après le 14 février, Solidere a vendu un bien-fonds pour 28 millions de dollars dans la région de Minet el-Hosn. Actuellement, un groupe issu d’un pays du Golfe est pressé de finaliser les procédures d’un projet de 139 millions de dollars pour la construction d’un centre commercial et de divertissement au centre-ville; un autre projet de 81 millions de dollars est également en cours; c’est donc bien un signe que les investissements n’ont pas faibli. La mobilisation des autorités, de la famille Hariri, mais également de toutes les associations économiques qui ont appelé à davantage d’investissements, a contribué à favoriser le climat d’investissement. Mais c’est surtout la stabilité de la situation monétaire dans une des périodes les plus difficiles de l’histoire du Liban qui a encouragé l’investisseur à poursuivre ou entamer de nouveaux projets, étant donné que les trois derniers mois ont été un test – réussi – pour la livre libanaise. Enfin, il ne faut pas oublier que les événements qui se sont succédé après le 14 février ont propulsé le Liban sur la scène internationale, ce qui a eu pour effet de “promouvoir” le pays en quelque sorte.» Êtes-vous confiant dans l’avenir des investissements au Liban ? «Je suis optimiste tant que les élections législatives se tiendront avant l’été, car on prévoit un bon nombre de projets au cours de la période estivale. D’autre part, la confiance infaillible des investisseurs, notamment ceux issus des pays du Golfe, laisse espérer une hausse des projets d’investissement dans le pays. Ce sont surtout les Saoudiens, les Koweïtiens et les Émiratis qui montrent le plus d’intérêt. Récemment, lors d’une visite à Qatar, nous avons noté que les investisseurs de ce pays sont également intéressés par le pays du Cèdre. Les investisseurs du Golfe avaient déjà commencé à s’intéresser de plus en plus au Liban après le 11 septembre, mais je pense que cet intérêt va s’accroître dans les mois à venir.» Quelles sont vos futures initiatives pour attirer les investissements ? «Actuellement, nous mettons au point un plan visant à inciter les émigrés libanais à investir dans leur pays d’origine. L’investisseur libanais reste notre première cible, et celui de la diaspora encore plus, car il est souvent détenteur d’un important pouvoir économique. De plus, après les récents événements sur la scène libanaise, l’émigré libanais se sent aujourd’hui encore plus concerné par son pays. En se basant sur un projet pilote, nous allons créer des “réseaux d’émigrés” afin d’étudier les possibilités financières de la diaspora dans chaque région (pays arabes, Amérique latine, etc.), et ce, en coopération avec toutes les associations libanaises dans les pays concernés. Nous étudierons le centre d’intérêt des investisseurs libanais d’outre-mer, autrement dit le domaine dans lequel ils aimeraient investir. Il s’agit également de repérer les obstacles qui empêchent les Libanais de la diaspora de se lancer dans des projets au pays du Cèdre (absence de promotion, législation inadéquate, etc.) et de proposer au gouvernement les réformes nécessaires. Ultérieurement, nous lancerons une campagne de promotion à l’étranger et au Liban, et organiserons des réunions pour favoriser les échanges entre les investisseurs résidents et non- résidents, ainsi que des voyages pour familiariser les Libanais de l’étranger avec le climat d’investissement de leur pays. » Propos recueillis par Rana MOUSSAOUI
Quel a été l’impact de l’assassinat de l’ancien Premier ministre sur les investissements dans le pays ? Les investisseurs ont-ils abandonné leurs projets ? A-t-on enregistré une baisse des investissements depuis la mi-février ? «L’Orient-Le Jour» a interrogé à ce sujet Nabil Itani, le PDG d’Idal, l’institution de promotion des investissements au Liban.
Quel a été le...