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Une nouvelle pétition parlementaire réclame une séance consacrée à la loi électorale et à l’amnistie Berry menace les députés de « tout dévoiler » : Cessez de réclamer une loi et de souhaiter son contraire

Une quarantaine de députés ont adressé hier une pétition au président de la Chambre, Nabih Berry, dans laquelle ils ont réclamé la tenue d’une séance parlementaire pour discuter de la loi électorale et de l’amnistie du leader FL en prison, Samir Geagea, et de celle des personnes arrêtées lors des évènements de Denniyé et de Majdel Anjar. Mais la réponse de M. Berry n’a pas été très encourageante, puisqu’il a immédiatement demandé aux signataires de ne plus perdre du temps dans des réclamations qui « relèvent parfois de la surenchère », et de ne plus réclamer une loi électorale « alors qu’ils souhaitent son contraire ». « J’espère que nous ne serons pas obligés de tout dévoiler », a-t-il dit. La pétition en question a été remise au secrétaire général du Parlement, Adnane Daher. Le député de la Békaa-Ouest, Robert Ghanem, a indiqué que les députés signataires rencontreront M. Berry jeudi à 11h30 et évoqueront avec lui les différentes questions soulevées par la pétition. Il a également estimé que l’ancien Premier ministre, Omar Karamé, ne constituera pas « un obstacle devant l’union nationale ». « Ce qui s’est passé dernièrement à la Chambre ne répond pas aux attentes des manifestants du 14 mars. Mais les circonstances ont imposé un tel déroulement de la séance, et les députés sont impuissants devant la répartition actuelle des compétences », a-t-il dit. De son côté, le député du Metn, Ghassan Moukheiber, s’est déclaré « choqué » par la date fixée pour la réunion avec les députés qui ont signé la pétition. « Malgré la très grande importance de cette pétition (...), M. Berry n’a fixé le rendez-vous que quatre jours plus tard. C’est vraiment déplorable », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Beaucoup de choses ont été dites à propos du retard de la lettre du président de la République. Je voudrais souligner de ma part le retard au niveau de la convocation du Parlement par son président qui devrait être au service de la majorité parlementaire. » Il a ensuite accusé M. Berry d’avoir torpillé la séance parlementaire de samedi dernier en clôturant les débats immédiatement après le rejet de la lettre présidentielle, alors que « si beaucoup de députés ont rejeté la forme de la lettre, la majorité était favorable à la discussion de son contenu ». « Arrêtez de pleurnicher » Plus tard dans la journée, M. Berry a répondu aux signataires de la pétition en leur demandant « d’arrêter leur commerce et de ne plus réclamer une loi électorale alors qu’ils souhaitent son contraire ». Dénonçant la surenchère qui marque certaines de ces doléances, il s’est demandé ce qui justifie la demande de tenir une séance pour discuter de la loi électorale alors que « cette question a déjà été tranchée », et ce contre sa volonté puisqu’il réclamait une loi adoptant le mohafazat. Estimant qu’il lui appartient de prendre l’initiative afin d’aboutir à une solution qui puisse garantir l’amnistie, il a déclaré : « Le fait de lier la question de l’amnistie à celle de la loi électorale montre que les signataires de la pétition ne sont pas sérieux dans leurs revendications concernant la libération de Samir Geagea. Ils utilisent plutôt un droit pour obtenir son contraire. » Et de conclure : « Au lieu de faire les intelligents, de pleurnicher et de se plaindre, ces personnes devraient dès maintenant, et avant la réunion de jeudi, intensifier les contacts avec le président Omar Karamé, comme l’a exactement dit Walid Joumblatt lors de la dernière séance parlementaire, afin qu’il bénisse cette initiative (la libération de Geagea) pour le bien de la nation. »
Une quarantaine de députés ont adressé hier une pétition au président de la Chambre, Nabih Berry, dans laquelle ils ont réclamé la tenue d’une séance parlementaire pour discuter de la loi électorale et de l’amnistie du leader FL en prison, Samir Geagea, et de celle des personnes arrêtées lors des évènements de Denniyé et de Majdel Anjar. Mais la réponse de M. Berry...