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Il s’est rendu à Bkerké et a reçu Émié puis Feltman Saad Hariri : L’unité des Libanais et des élections à la date prévue sont nos deux priorités (photos)

Journée chargée hier pour Saad Hariri, qui a reçu tour à tour les ambassadeurs de France et des États-Unis, Bernard Émié et Jeffrey Feltman, et qui s’est entretenu également avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. « Je suis venu présenter mes condoléances et celles de Mme Nazek Hariri au patriarche à l’occasion du décès de Mgr Youhanna Hage à Tripoli. Mais j’ai surtout réaffirmé à Mgr Sfeir que le 14 mars reste encore particulièrement vivace en nous et que nous sommes responsables de l’unité nationale qui en a résulté. Nous n’allons pas cesser d’œuvrer en faveur de cette unité, et nous continuerons, comme nous l’avons toujours fait, de soutenir l’opposition », a dit le fils du président-martyr hier en début d’après-midi, à l’issue de son entretien avec le cardinal Sfeir. Saad Hariri, qui était accompagné du député Bassem Sabeh et de Daoud Sayegh, a éludé une question portant sur les prochaines législatives et la polémique créée autour de cette échéance. « Nous avons évoqué beaucoup de choses avec le patriarche, et à chaque fois, la conclusion était la même : le plus important pour nous est l’unité des Libanais », a-t-il répondu. Prié de dire s’il a rassuré le patriarche, défenseur de la loi de 1960, alors que lui est pour le mohafazat, Saad Hariri a souligné qu’il a été « parmi les premiers à avoir soutenu, dès le départ, l’option du caza. Plusieurs personnes du Courant du futur et du bloc de Beyrouth ont dit cela. Notre priorité est que les élections ne soient pas reportées, et Mgr Sfeir est très attaché à ce point », a-t-il indiqué. Et en réponse à une autre question, il a déclaré que le pays « ne se résume pas au président Berry, qui tient lui aussi à l’unité des Libanais et à des élections à la date prévue. Nous voulons tous que le Liban retrouve l’esprit du 14 mars, nous ne voulons pas que les Libanais soient divisés à la dernière minute, nous voulons un Liban fort, avec, encore une fois, des législatives dans les délais constitutionnels », a conclu Saad Hariri. Auparavant dans la journée, le fils de l’ancien Premier ministre assassiné avait reçu à Koraytem l’ambassadeur de France, Bernard Émié, avec lequel il a effectué un tour d’horizon de la situation sur les plans local et régional, en s’arrêtant notamment sur l’échéance électorale libanaise. « J’ai rappelé la position française, notre souhait que des élections démocratiques et transparentes puissent se dérouler dans les délais prévus, c’est-à-dire à compter du dimanche 29 mai. J’ai redit que la question de la loi électorale n’est pas de notre responsabilité, et nous pensons qu’il faudrait trouver un accord sur les lois qui rassemblent le plus grand nombre et qui permettent une représentativité de tous les Libanais », a déclaré le diplomate français à l’issue de son entretien, qu’il a qualifié de « très important ». « J’ai également redit à M. Hariri que nous étions très attentifs à ce que la résolution 1595 du Conseil de sécurité (qui vise à mettre en place la commission d’enquête internationale pour connaître les causes et les commanditaires de l’assassinat de Rafic Hariri) puisse rapidement commencer son travail, et que la France, membre permanent du Conseil de sécurité, agit à cet effet. » Interrogé ensuite sur le point de savoir s’il estimait que la loi 2000 rassemblait autour d’elle le plus grand nombre de Libanais, Bernard Émié a répondu qu’il « appartient aux Libanais de décider de cela. La France, comme la communauté internationale, n’a pas l’intention de se prononcer sur tel ou tel mode de scrutin ou telle ou telle loi. Ce que nous disons effectivement est qu’il faut trouver un accord sur un système qui rassemble le plus grand nombre d’électeurs. Je fais confiance à la sagesse des Libanais pour parvenir à ce compromis ». M. Hariri a également reçu M. Feltman, qui a déclaré au terme de la rencontre avoir souligné avec son hôte la nécessité pour la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri de commencer « rapidement » son travail. Il a ensuite estimé que les Libanais doivent se rassembler « autour de l’objectif des élections législatives plutôt que de se diviser comme il le semble parfois ».

Journée chargée hier pour Saad Hariri, qui a reçu tour à tour les ambassadeurs de France et des États-Unis, Bernard Émié et Jeffrey Feltman, et qui s’est entretenu également avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir.
« Je suis venu présenter mes condoléances et celles de Mme Nazek Hariri au patriarche à l’occasion du décès de Mgr Youhanna Hage à Tripoli....