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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président de la Chambre tenu de convoquer le Parlement dans les trois jours pour étudier le projet Frangié et la proposition Harb Honein met Berry et les députés devant leurs responsabilités

Le député Salah Honein a mis le président de la Chambre, Nabih Berry, ainsi que l’ensemble des députés, dont lui-même, « devant leurs responsabilités : si l’on veut réellement, comme nous le répétons tous, une loi électorale saine et représentative, il est encore possible, légalement et constitutionnellement, de le faire. Alors faisons-le, ou du moins essayons et soyons honnêtes avec nous-mêmes... » C’est ce qu’il a indiqué hier, interrogé par L’Orient-Le Jour à la suite de la conférence de presse, qu’il a donnée à 13h30 place de l’Étoile afin de demander la convocation de deux séances parlementaires, l’une pour les commissions mixtes et la seconde, quelques heures plus tard, pour une assemblée plénière, toutes deux consacrées à l’examen et au vote du projet de loi Frangié (sur le caza comme circonscription électorale) ou de la proposition de loi revêtue du caractère de double urgence de Boutros Harb. Salah Honein s’est inspiré, « à la lumière des derniers rebondissements sur la scène locale », de l’alinéa 3 de l’article 145 ainsi que de l’alinéa 2 de l’article 39 du règlement intérieur de la Chambre, qui stipulent que si cinq députés au moins signent une lettre adressée au chef du Législatif lui demandant de soumettre n’importe quel projet en commissions mixtes puis en séance plénière, le n° 2 de l’État est tenu de le faire dans les trois jours qui suivent. Et à son paraphe, se sont ajoutées les signatures des députés Nayla Moawad, Mikhaël Daher, Boutros Harb, Mohammed Safadi, Pierre Gemayel, Nazem Khoury et Misbah Ahdab. « Pour empêcher que les commissions mixtes ne soient noyées de propositions et autres projets de lois qui n’aboutiront à aucun résultat – comme ce qui s’est passé la semaine dernière –, nous demandons au président Berry de convoquer aujourd’hui (hier) ces commissions mixtes à se réunir ce matin et l’assemblée plénière à se retrouver en soirée », a indiqué le député de Baabda, membre de Kornet Chehwane et du bloc Joumblatt, expliquant que même si le président de la Chambre dispose d’un délai de 72 heures pour répondre à la lettre des députés, c’est « pour aujourd’hui » qu’il lui faudra convoquer les parlementaires « s’il souhaite trouver une solution à la crise constitutionnelle qui commence à faire rage » dans le pays. « La raison est simple : aujourd’hui minuit expire le délai constitutionnel enjoignant le chef de l’État à signer le décret de convocation du corps électoral sur base de la loi 2000 », a-t-il poursuivi, précisant que « les commissions débattront du projet Frangié, que le gouvernement n’a pas retiré, ainsi que de la proposition Harb puis les soumettront au vote et informeront en soirée l’assemblée des résultats obtenus. Et si les commissions mixtes adoptaient l’un des deux textes, la séance plénière nocturne resterait ouverte jusqu’à ce que l’on arrive à une décision qui serait en harmonie avec la volonté de changement exprimée le plus sincèrement du monde par les Libanais le 14 mars dernier », a indiqué Salah Honein. Interrogé par les journalistes place de l’Étoile sur l’utilité de cette démarche alors que, ont-ils avancé, ce sont les députés de l’opposition qui avaient provoqué un défaut de quorum la semaine dernière, le député a patiemment répété à plusieurs reprises que tel n’était absolument pas le cas, qu’ils étaient présents en bloc, qu’ils étaient sortis de l’hémicycle en raison du désordre incroyable qui y régnait et de l’absence de tout ordre du jour, et qu’ils attendaient dans leur bureau qu’on les convoque au moment du vote. « Ce qui n’a pas été fait », a martelé Salah Honein. Le signataire de la lettre au président Berry – qui en reçoit décidément beaucoup en ce moment – savait pertinemment, hier soir, que son initiative avait peu de chances de voir le jour avant que n’expire le délai enjoignant Émile Lahoud à signer le décret de convocation du corps électoral. Mais au moins aura-t-il été en « accord » avec lui-même, lui qui a fait la navette 250 fois lors du débat de confiance la semaine dernière entre Nabih Berry et les bancs du gouvernement afin de voir comment l’on pouvait soumettre au vote, à l’issue de la confiance, le projet Frangié et la proposition Harb. Sans succès, évidemment. Sauf que tout n’est pas encore joué. Z. M.

Le député Salah Honein a mis le président de la Chambre, Nabih Berry, ainsi que l’ensemble des députés, dont lui-même, « devant leurs responsabilités : si l’on veut réellement, comme nous le répétons tous, une loi électorale saine et représentative, il est encore possible, légalement et constitutionnellement, de le faire. Alors faisons-le, ou du moins essayons et...