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Le cas Geagea tributaire de l’attitude de la famille Karamé La loi d’amnistie prend du retard, mais sera adoptée avant les élections, promet Berry (photo)

Les députés de l’opposition ont tenu hier une réunion au domicile de Marwan Hamadé pour examiner les deux propositions de loi amnistiant Samir Geagea et les détenus dans les affaires de Denniyé et de Majdel Anjar. Cette rencontre survient au lendemain de l’adoption, mardi, à l’unanimité des deux textes en ce sens par la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice. Les députés ont, en outre, décidé qu’un comité restreint se rendra aujourd’hui chez le président de l’Assemblée, Nabih Berry, pour réclamer la tenue d’une session générale pour l’examen et le vote des deux propositions. Celles-ci n’ont pas été transmises hier à l’Assemblée comme l’avaient espéré certains députés. Lors de la session législative qui a suivi le vote de confiance, des voix se sont élevées pour réclamer que les textes soient soumis à l’Assemblée. Ce que M. Berry a refusé, estimant que cette question « n’est pas pour le moment une priorité ». Le président de la Chambre aurait toutefois assuré que son bloc votera les deux propositions, qui, a-t-il promis, seront adoptées « avant les élections ». Aujourd’hui, les deux propositions de lois seront soumises aux commissions parlementaires conjointes. Cependant, la question de la loi sur l’amnistie continue de faire l’objet d’un débat public, suscitant des critiques de la part de certaines figures politiques qui estiment que derrière cette question, il y a « une tentative de récupération politique certaine à l’approche des élections ». Après la position exprimée par le député du Hezbollah Nazih Mansour, réclamant « une amnistie générale et non à la mesure de certaines personnes ou de certaines régions », c’est au tour de la famille de l’ancien Premier ministre assassiné Rachid Karamé de dénoncer l’exploitation de cette question « à des fins électorales ». « Au moment où l’on assiste à une véritable campagne politique en faveur du vote de la loi d’amnistie, nous sommes surpris de voir que la question de l’assassinat de Rachid Karamé a été intentionnellement ignorée », ont souligné les proches de l’ancien chef de gouvernement. Dans un communiqué, la famille de M. Karamé s’est dit « consternée » par cette manœuvre « à l’heure où il existe une unanimité au sein des Libanais pour réclamer la vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri ». « Notre famille, qui s’est portée partie civile dans l’affaire de l’assassinat de Rachid Karamé, n’avait d’autre but que de faire la lumière sur ce crime pour et au nom du Liban, à l’instar de la famille de Rafic Hariri », a ajouté le communiqué. « Les deux martyrs sont de grands dirigeants et les symboles de la nation », a ajouté le texte en soulignant que ceux qui les ont assassinés ont cherché à assassiner le Liban. « Le sang de Rachid Karamé n’est pas la propriété exclusive de sa famille, mais un gage pour le Liban et son peuple », d’où l’importance de l’honorer, a ajouté la famille. L’affaire Karamé, à l’instar de celle de Rafic Hariri, « est une question qui concerne chaque Libanais », a poursuivi le communiqué en déplorant la politique visant à ternir la mémoire et les principes de l’ancien Premier ministre assassiné, « y compris les décisions émanant de la plus haute autorité judiciaire ». Et de conclure que la famille ne tolérera jamais que le sang de M. Karamé soit sacrifié « à des fins électorales ».

Les députés de l’opposition ont tenu hier une réunion au domicile de Marwan Hamadé pour examiner les deux propositions de loi amnistiant Samir Geagea et les détenus dans les affaires de Denniyé et de Majdel Anjar. Cette rencontre survient au lendemain de l’adoption, mardi, à l’unanimité des deux textes en ce sens par la commission parlementaire de l’Administration et...