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Les réfugiés réclament des droits civiques et l’ouverture d’une représentation Les Palestiniens du Liban prêts à des concessions sans pour autant désarmer (photo)

Les réfugiés palestiniens du Liban ne veulent pas du désarmement prôné par l’Onu, mais ils sont disposés à négocier des concessions en échange de droits civiques et l’ouverture d’une représentation à Beyrouth. Outre le retrait complet des troupes syriennes, la résolution 1559 stipule la dissolution des « milices libanaises ou non libanaises ». Dans son rapport mardi dernier sur l’application de cette résolution, le chef de l’Onu Kofi Annan n’a noté « aucun changement notoire du statut de ces groupes ». Dans un premier temps, la 1559 a suscité un tollé général chez les Palestiniens et leurs formations politico-militaires, membres ou non de l’OLP. « Nos organisations ne sont pas des milices, mais les composantes d’un mouvement de libération national », a indiqué Souheil Natour, du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) de Nayef Hawatmeh. « Les Palestiniens ne disposent d’ailleurs que d’armes légères qui servent à la protection des cadres et des camps », a-t-il ajouté, soulignant que « notre abandon des armes ne sera de mise que si les autorités décident de ramasser les armes individuelles au Liban ». Le chef du département politique de l’OLP, Farouk Kaddoumi, a affirmé que « les armes lourdes des camps ont été remises en 1991 à l’État libanais qui n’a pas respecté ses engagements en accordant les droits civiques aux réfugiés ». Kamal Medhat, responsable du Fateh, chargé par Yasser Arafat en 1991 de remettre ses armes lourdes à l’armée libanaise, explique qu’en « contrepartie, l’État libanais s’était engagé, sans jamais tenir parole, à rouvrir le bureau de l’OLP à Beyrouth, fermé lors de l’invasion israélienne en 1982, afin d’avoir un porte-parole officiel à l’instar de toutes les autres capitales arabes ». Pour Sultan Aboul Aynaïn, responsable du Fateh au Liban, « nos armes sont une garantie contre une récidive des massacres de Sabra et Chatila ». Les Palestiniens souhaitent devenir la deuxième exception à la 1559, à l’exemple du Hezbollah dont le désarmement est considéré à Beyrouth comme une « affaire interne ». MM. Natour et Medhat prônent « un dialogue global immédiat » avec l’État libanais afin que les Palestiniens obtiennent notamment le droit d’exercer les 70 métiers qui leur sont interdits et d’être affiliés à la sécurité sociale. Les autorités libanaises interdisent aux Palestiniens de s’approcher de la frontière libano-israélienne. Mais le sort des bases du FPLP-CG hors des camps, à Naamé et à Qossaya, à la frontière libano-syrienne, risque de poser problème.

Les réfugiés palestiniens du Liban ne veulent pas du désarmement prôné par l’Onu, mais ils sont disposés à négocier des concessions en échange de droits civiques et l’ouverture d’une représentation à Beyrouth.
Outre le retrait complet des troupes syriennes, la résolution 1559 stipule la dissolution des « milices libanaises ou non libanaises ».
Dans son rapport...